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Test : Cold Fear

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En sortant Cold Fear début mars, Ubi Soft et Darkworks (à qui l'on doit le fameux Alone in the Dark IV : The New Nightmare) ont prit un risque puisque le tant attendu Resident Evil 4 sortait une poignée de jours plus tard et que les deux softs marchent sur les même plates bandes, celles du Survival Horror.

Pour commencer, je ne suis pas un très grand fan du genre, bien loin de là. Si je reconnais les indéniables qualités des fleurons du genre et si j'aime beaucoup regarder jouer des amis a des jeux comme Resident Evil, je n'y ai jamais passé énormément de temps moi-même. En effet, parcourir une maison de fond en comble pour trouver une clé ou un objet permettant d'ouvrir une porte située à l'autre bout de la maison et recommencer le même genre de manœuvre vingt minutes plus tard me saoule profondément.

Déjà, changement de décor. Au lieu des sempiternels manoirs perdus ou villes fantômes, le théâtre de votre aventure est un baleinier abandonné, perdu en pleine tempête et une plate forme pétrolifère. Le jeu commence alors que le baleinier est abordé par une équipe de commandos à la recherche de survivants. Après que toute communication avec eux ait été perdue, vous êtes appelé à la rescousse. Vous vous retrouvez sur le bateau et commencez alors à explorer celui-ci.

Première claque. Graphiquement, le jeu est magnifique. Les effets de tempêtes sont saisissants. Ca tangue dans tous les sens et les personnes sujettes au mal de mer feraient mieux de prévoir une bassine à côté d'eux, juste au cas où. Certains passages requièrent d'ailleurs un timing très précis car de grosses vagues déferlent sur le navire et, si vous n'y prenez pas garde, vous risquez de finir à la mer. Divers objets comme des grosses caisses se balancent également dans tous les sens et il serait préférable pour votre santé de les éviter.

L'atmosphère est extrêmement oppressante et l'exploration du baleinier ainsi que de la plate forme pétrolière, rythmée par vos battements de cœur, ne vous laissera pas de marbre. Elle vaut largement celle d'un bon vieux manoir ou d'un château hanté. La balance entre ombre et lumière est également très bien gérée et il vous arrivera de pénétrer dans une pièce éclairée et au bout de quelques pas, la lumière saute et vous voici plongé dans le noir le plus absolu, votre seule et unique source de lumière provenant alors de la lampe incorporée à votre arme. De quoi avoir froid dans le dos surtout qu'en général, c'est à ces moments que l'on entend des bruits bizarres.
Et justement, la bande son n’est pas en reste et la musique, si elle est présente, se fait souvent discrète, laissant la part belle à des bruitages d’atmosphère et d’ambiance, contribuant à augmenter votre tension artérielle et votre nervosité. Il arrivera fréquemment qu’au détour d’un couloir ou dans une pièce plongée dans le noir, les battements de cœur de votre perso accélèrent, signe d’un danger imminent.

Cold Fear est recommandé à la vente aux plus de 18 ans car il ne fait, effectivement, pas dans la dentelle. Même s'il est beaucoup moins malsain qu’un Resident Evil par exemple, les diverses créatures que l'on croise sont, pour la plupart, des humains transformés en monstres par des bestioles qui vous feront obligatoirement penser aux larves des Aliens. Et, croyez-moi, quand ces "Aliens" chargent en "courant" sur les murs et les plafonds, vous aurez intérêt à garder votre sang froid et à viser juste. Le jeu est aussi assez gore et chacune de vos confrontations avec vos nouveaux amis laissera des " traces " indélébiles.

Comme je le disais un peu plus haut, je ne suis pas un fan des Resident Evil et autres Silent Hill et leur maniabilité y est pour beaucoup. Celle de Cold Fear est nettement différente. Notre héros réagit au doigt et à l'œil et on n'est pas obligé de lutter avec la manette pour esquiver un monstre rencontré au hasard d'un couloir alors qu'on n'a plus de munitions et que notre niveau de vie est au plus bas. Seule chose étonnante, on ne peut pas orienter la caméra avec le stick analogique droit (dommage, car parfois les angles automatiquement gérés par la console ne sont pas très pratiques), hormis lorsque l'on a dégainé son arme (on aura d'ailleurs une pensée pour Resident Evil 4 à ce moment précis). Viser un adversaire tout en se déplaçant demandera d'ailleurs un certain temps d'adaptation et un minimum de pratique.

Tom Hansen, le héros, peut s'accroupir, courir, s'accrocher à une rambarde pour ne pas passer par-dessus bord. Lorsqu'un adversaire s'empare de vous, en appuyant rapidement sur le bouton rouge puis en enchaînant avec la gâchette de droite, vous aurez alors la joie de voir votre perso exploser la tête de son opposant, d'un bon coup de flingue. Très intéressant.

Vous trouverez, au gré de vos pérégrinations, diverses armes (mais pas trop non plus) et, une des forces de Cold Fear, c'est l'interactivité très poussée avec le décor. Les exemples sont nombreux. Une bande de monstres coure vers vous à toute allure ? Ils ont les pieds dans l'eau ? Tirez dans un panneau électrique et ils seront électrocutés. Tirez dans des extincteurs ou dans des barils et vous provoquerez explosions et gerbes de flammes qui feront le travail pour vous.

Comme dans tout Survival Horror qui se respecte, vous devrez trouver certains objets, clés ou cartes magnétiques pour débloquer certains passages et pouvoir progresser dans le jeu, mais cela est beaucoup moins laborieux et pénible que dans la plupart des jeux du genre. Pas non plus d'énigmes tarabiscotées, et c'est tant mieux.

Par contre, c'est le système de sauvegardes qui est plutôt étrange. Ici, pas besoin de chercher après les points de sauvegardes ou d'avoir tel ou tel type d'objets pour pouvoir sauvegarder, elles se font automatiquement. Après avoir passé certaines étapes importantes, le jeu vous propose de sauvegarder, ce qui n'est, tout compte fait, pas plus mal. D'autant que cela oblige le joueur à être extrêmement prudent car, en cas de mort avant sauvegarde, il faudra recommencer à partir de la dernière en date.
Quant aux temps de chargements, même s'ils s'avèrent relativement nombreux, ils sont suffisamment rapides pour ne pas altérer et ralentir le rythme de l'aventure. Plusieurs modes de difficultés sont disponibles, et Il faudra un peu plus d'une dizaine d'heures pour venir à bout du jeu.

En conclusion, Cold Fear est un bon jeu qui ravira tous les amateurs de Survival Horror. Après le fabuleux Alone in the dark IV, Darkworks confirme tout le bien que l'on pensait d’eux. Ils renouvellent avec brio un genre surexploité. Une bouffée d’air frais salvatrice à plus d’un titre. Un jeu à jouer de préférence tard dans la nuit et tout seul pour pouvoir pleinement l’apprécier.

Xav - 17.03.05


Editeur

Développeur

Vidéos

Site officiel

Joueur(s)

Date de sortie

Langue

Mode 16/9

Dolby Digital

Xbox Live

Compatible LAN

Age recommandé

Achat

Ubi Soft

Darkworks

rubrique vidéos

www.coldfeargame.com

1

3 mars 2005

Français intégral

non

oui

non

non

18+

Amazon.fr

Les moins

nombre d’armes pas très conséquent

adaptation pour la visée nécessaire

 

Les plus

très bons graphismes

durée de vie raisonnable

atmosphère vraiment angoissante

un nouveau survival français

Technique
Graphismes
Son
Jouabilité
Durée de vie
Note:
82%