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Test : The Chronicles of Riddick - Escape from Butcher Bay

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« Laisse ces mercenaires croire qu’ils tirent les ficelles. C’est leur faiblesse. Cette idée stupide qu’ils ont le pouvoir. Ce sera leur perte. » Ce sont les premiers mots que vous prononcerez à votre arrivée à Butcher Bay, la prison la plus dure de l’univers, pas vraiment décidé à y rester. Ce sont aussi les premiers mots de Riddick. Riddick, c’est vous.

Un chasseur de primes du nom de Johns a eu le culot de capturer Richard B. Riddick, combattant bodybuildé à l’humour corrosif et au passé mystérieux mais assurément marqué du sceau de la mort. Johns compte bien toucher le pactole pour cette prise d’exception, la plus belle de sa carrière. Pour ce faire, direction Butcher Bay, le bagne dans lequel on rentre mais dont on ne sort pas. Ou alors les pieds devant. Une fois sur place, vous prenez les commandes et devenez Riddick, qui aura pour seul objectif de s’évader, coûte que coûte.
Au début un peu perdu dans ce pénitencier où les prisonniers s’entredéchirent allègrement, trafiquent tout ce qui peut être vendu dans le circuit secret de la contrebande et obéissent à des règles qu’il vaut mieux respecter pour survivre, Riddick va vite prendre ses marques. Bien décidé à sortir de ce trou, il s’alliera à divers taulards et à leurs gangs, exécutera deux ou trois boulots ingrats (comprenez assassinats, vols et autres joyeusetés), de manière à se rapprocher du sommet de la hiérarchie interne.

C’est l’ambiance de Riddick qui impressionne en premier, simultanément à la qualité des graphismes. Tout comme dans Half-Life, ce titre garantit une immersion immédiate. Butcher Bay est sombre, sale et dangereuse. Les seules sources de lumières sont des néons peu efficaces, quand ils fonctionnent. Les murs sont sales et couverts de graffitis effrayants. Dès votre arrivée, des artistes décoreront les murs avec leur prose toute faite d’insultes à votre égard. Les poubelles laissent échapper une odeur que l'on imagine nauséabonde et des insectes de toutes sortes ont découvert un écosystème idéal aux côtés des taulards. Ceux qui vivent dans cette prison n’ont pas des têtes de jeunes premiers. Chaque prisonnier (et chaque garde) cache peut-être un fou furieux, prêt à vous découper à coups de tessons de verre si vous osez lui répondre de travers. Chaque prisonnier a son histoire: des ennemis pour certains, de la peur pour d’autres, la capacité de tuer de sang-froid pour tous.
Après quelques minutes de jeu seulement, grâce aux nombreux dialogues que vous pourrez entendre entre ces autochtones un peu particuliers, vous serez baignés dans cette ambiance carcérale et oppressante, comme si vous y étiez vraiment. Sortir de la prison ne sera pas juste l’objectif principal d’un jeu vidéo, cela deviendra une volonté naturelle.

Pour mener à bien votre objectif, vous ne serez armés que de vos poings au début de l’aventure. Vous avez de la chance, Riddick les manie mieux que quiconque. Les nombreux combats à mains nues se déroulent à la première personne, comme l’intégralité des actions de ce jeu (ce qui renforce l’identification au héros). Une gâchette pour contrer, une autre pour frapper, alliée à un joystick pour déterminer le style de coup (droite, uppercut, etc.). A vous de créer les enchaînements les plus puissants pour terrasser vos adversaires. Sachez aussi que Riddick peut déclencher une sorte d’« attaque spéciale », qui met l’adversaire au tapis en deux ou trois secondes, après une série de mouvements bourrés de classe et d’éclat. Enfantin (si j’ose dire) et efficace à mort (les victimes de Riddick ne se relèvent jamais…). Des adversaires un peu mieux armés vous obligeront à récupérer un shiv (bout de verre faisant office de couteau), un tournevis ou encore un gourdin. Là aussi, les combats restent jouissifs et simples. Les marques de vos coups se dessineront au fil du combat sur le corps et le visage de vos adversaires, grâce à une modélisation et un moteur physique exemplaires. Voir le visage du type qui a osé vous attaquer se dégrader de plus en plus est impressionnant!
Riddick emploiera aussi des armes à feu, qu’il aura « empruntées » aux gardes de la prison: fusil d’assaut, fusil à pompe, pistolets (…), la panoplie complète des jeux de tir est présente. Dans les phases de tir, le jeu offre un gameplay tout ce qu’il y a de plus classique, à la Halo.
Riddick est capable de sauter, de s’accroupir pour avancer discrètement, d’escalader certains obstacles, de s’accrocher à des barres de fer au plafond pour avancer hors de vue de ces ennemis, le tout le plus aisément du monde. En cinq minutes, vous aurez assimilé tout ce qu’il faut savoir.

Notre héros possède des facultés qui lui sont propres. Une sorte de sixième sens peut lui permettre d’être sûr d’être invisible, lorsqu’il se tient accroupi (l’écran prend alors une teinte bleutée). Dans cette position, son champ de vision s’agrandit un peu et il entend tout ce qu’il entoure de manière idéale, comme le ferait un félin. Après quelques heures de jeu, Riddick se rapprochera encore plus de ces animaux, puisqu’il aura la faculté de voir dans le noir. Avant cela, il devra se contenter d’une lampe-torche liée aux armes de tir, qui est utile mais qui risque de trahir sa présence.
Être nyctalope sera d’une grande utilité pour Riddick. En mode « discret » (accroupi), Riddick peut se glisser dans le dose de ces victimes. Dès qu’il en est assez proche, il peut leur saisir la nuque puis la leur briser, plus ou moins violemment et donc plus ou moins discrètement. Après cela, il n’oubliera pas d’aller cacher les corps dans une zone sombre, pour ne pas déclencher d’alarmes. Tout cela s’exécute avec facilité et un plaisir à peine coupable (après tout, on est là pour survivre).
Le système d’endurance aux coups et aux tirs ressemble aussi à celui d’Halo. Ici, vous avez un certain nombre de petits carrés qui sont affichés en haut de l’écran. Quand Riddick morfle, les carrés se vident les uns après les autres. Tant qu’un carré n’a pas complètement disparu, il peut se recharger, une fois que notre héros est au calme. Ce système est très efficace et permet de ne pas mourir trop souvent. Mais attention, les gardes vous descendront rapidement si vous leur en laissez l’occasion!
Riddick possède également la faculté de retourner une arme contre son propriétaire, de se camoufler dans des tenues de gardes et de zoomer, même à l’œil nu. Bref, un paquet de possibilités et autant de manière de progresser: discrètement, violemment, sournoisement…

Parlons un peu technique maintenant. Le jeu est peut-être le plus beau jamais sorti sur Xbox. Le « normal mapping », technique graphique dite révolutionnaire tient bien ses promesses. Les textures sont de toute beauté, le niveau de détail est extrêmement élevé (les visages!) et chaque objet ou personnage possède une identité visuelle qui lui est propre. Niveau animations, le jeu est à la pointe également. Les corps qui s’effondrent, les mouvements des gardes, les objets qui volent et rebondissent après les explosions (très réussies également), tout cela laisse pantois. On regrettera peut-être de ne voir que des environnements intérieurs souvent très sombres, ce qui ne permet pas de juger complètement le moteur du jeu. Autre petit point noir, un aliasing un peu étonnant. Le jeu n’en souffre que par instants, lorsque de très nombreux éléments sont affichés à l’écran (dans certaines scènes cinématiques aussi!). La résolution en prend alors un coup et les contours des objets ne sont plus lisses du tout. Mais rassurez-vous, ce problème ne sévit que rarement et surtout dans des passages ou on ne joue pas directement.
Côté sonore, c’est du tout bon aussi. Vin Diesel, en plus d’être modélisé, prête sa voix au personnage principal. Le jeu étant en VO sous-titrée, on profite bien de sa voix rocailleuse et on ne peut plus virile. Autres têtes d’affiche du casting sonore: Ron Perlman, Xzibit ou Kristin Lehmann. Concernant les bruits divers (explosions etc.), rien à signaler, on est dans le haut de gamme également. La musique est dans le ton, s’enflamme quand il faut et ajoute un peu plus à l’ambiance, le gros point fort du jeu.

Un jeu sans défauts? Non, pas tout à fait. Le principal est sa durée de vie. On devrait d’ailleurs plutôt parler de point faible que de défaut. Si vous n’êtes pas trop mauvais, une bonne dizaine d’heures vous conduira au générique de fin, ce qui n’est pas beaucoup. L’aventure défile vite sous nos yeux et on en voit la fin bien trop vite, surtout que l’on ne décroche que difficilement de ce titre. Ramasser des paquets de cigarettes, éparpillés dans toute la prison vous permettra de débloquer de nombreux suppléments: images du film ou du jeu, décor du film, premières pages du roman qui a servi de base à cette saga, etc.). Pas de quoi beaucoup rallonger l’espérance de vie du jeu. La qualité du soft en convaincra par contre plus d’un à replonger dans Butcher Bay pour revivre les heures de captivité de l’ami Riddick. et pour accomplir toutes les missions que l’on vous aura données. En effet, il n’est plus possible d’achever ces mini-quêtes une fois que l’on s’est engouffré dans la dernière phase du jeu.

The Chronicles of Riddick: Escape from. Butcher Bay est donc une surprise bienvenue. Premier jeu de la nouvelle génération technique (Halo 2, Doom 3 et les autres suivront), il épate graphiquement. L’expérience de jeu est simple et prenante, l’histoire bien ficelée et le cadre de l’action original. On sera donc seulement déçu d‘arriver au terme de l’aventure trop tôt. Ce jeu n’invente pas grand chose mais pioche dans les références et en tire les meilleures idées (les références à d’autres titres, comme Half-Life, sont d'ailleurs nombreuses).
Un titre explosif et jouissif, qui sera parfait en attendant le blockbuster du mois de novembre, j’ai nommé Halo 2.

Sam Fisher- 04.09.04





Editeur

Développeur

Site officiel

Vidéos

Joueur(s)

Date de sortie

Langue

Mode 16/9

Dolby Digital

Compatible Xbox Live

Compatible LAN

Age recommandé

Achat

Sierra (Vivendi)

Tigon (Starbreeze)

Riddickgame.com

rubrique vidéos

1

27 août 2004

anglais sous-titré français

non

oui

Live Aware

non

16+

Amazon.fr

Les moins

durée de vie

de l'alliasing

Les plus

graphisme

ambiance

son

prise en main

Technique
Graphismes
Son
Jouabilité
Durée de vie
Note:
93 %