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Test : Otogi - Myth of Demons

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Le voilà enfin cet O.TO.GI, un jeu qui dépayse, qui japonise et qui se maîtrise, vous allez comprendre le pourquoi du "maîtrise". Oubliez les FPS et les jeux de courses, From Software nous propose ici une bonne grosse dose d’action, dans un univers unique. Sorti depuis presque un an au Japon, en décembre 2002, O.TO.GI arrive en Europe grâce à Sega, qui pour la première fois édite un jeu qui ne sort pas de ses studios (le prochain sera Worms 3D de la Team 17).

Dans la peau d’un Rayko, mal dans la sienne de peau, vous devrez sauver le monde d’une malédiction. Le sceau protégeant la porte qui retenait les morts de l’autre côté est maintenant rompu, ils en ont bien évidemment profité pour aller voir ce qu’il se passe chez les vivants. A vous donc de renvoyer ces messieurs là d'où ils viennent. Tout ici n’est qu’un prétexte au combat, c’est un peu le but du jeu me direz-vous… D’ailleurs avant chaque niveau, le ton est donné : « Voulez-vous purifier cette zone »? Alors on dit oui, et c’est parti.

Comme souvent, le premier niveau sert d’entraînement, les bases y seront expliquées. Au chrono, 2 minutes pour terminer ce premier niveau… et le suivant, 3 minutes. Ca s’annonçait mal, mais on découvre rapidement les subtilités des niveaux, et les faire 3 ou 4 fois se révélera très utile pour les compléter à 100%. Bien que par la suite la difficulté monte de plusieurs cran, il faudra toujours les refaire pour avoir le score parfait (découvrir tous les esprits, détruire la totalité des objets du niveau, faire un maximum de combos ainsi que tuer tous les ennemis).

La particularité d’Otogi vient de son interactivité avec les environnements, tout est destructible : arbres, murs, roches, glace, ponts, etc… Seuls quelques éléments résistent, le plus souvent la fondation des bâtiments ou les plates formes stratégiques. C’est un peu le Geo-Mod (cf. Red Faction) d’Otogi, après un passage de Rayko, le niveau devient désertique. Otogi peut se targuer d’avoir une patte graphique qui fait du bien à la Xbox, finis les couloirs métalliques récurrents aux FPS, ici la variété est au rendez-vous, même si c’est du déjà vu. Une forêt sous la tempête, au cœur d’un volcan ou une résidence typée japonaise, Rayko va voyager. En parallèle à cette variété, on peut reprocher le manque de diversité dans les coups de notre héros, même si la magie rompt la monotonie et que les gestes sont plutôt classes, à la longue, on commence à s’en lasser. D’autant plus dommage que les missions, elles, font l’effort d’innover : avancer contre la tempête, course aux « Check Point », tuer une espèce d’ennemis particulière. Graphiquement c’est clean sans être fabuleux, on se surprend même à dire: « je ne vais pas casser ça quand même! », mais il faudra bien. Les effets déployés par les magies, au nombre de 12, sont efficaces et impressionnants, là dessus rien à redire, même Rayko est classe. Côté bestiaire, c’est du « en veux-tu en voilà », une quarantaine d’ennemis est présente, boss compris. Le contrat est rempli, ça dépayse.

Venons en au plus gros défaut, la caméra! C’est connu depuis des lustres, les jeux en 3D ont bien du mal à trouver un cameraman performant. Dans Otogi, on joue le rôle de l’assistant stagiaire grâce au stick gauche… On peine à aider ce pauvre monsieur qui approche de la retraite, et qui visiblement avec ce jeu, tient son dernier contrat. Trêve de personnification, le problème de caméra trop mollassonne ne rend pas du tout la pêche que devrait avoir le jeu, et du fait de la rapidité des mouvements on perd vite les pédales. Il arrive même qu’on se batte contre un mur en croyant avoir un ennemi devant soi. Mouais, mouais, ça fait tout de suite moins sérieux pour un guerrier légendaire censé sauver la planète. Peut-être est-ce dû à la faculté qu’à Rayko à se mouvoir les yeux fermés, mystère. Il se trouve que, pour arranger un minimum les choses, le bouton du joystick droit recentre la caméra, utile, mais loin d’être pratique dans le feu de l’action. Là où ça fait mal, c’est que la difficulté du jeu s’en trouve accrue, une gestion honnête aurait rendu ce titre bien plus accessible. La plupart du temps on meurt, non pas par notre faute, mais à cause d’un lock lui aussi mal géré, l’ennemi se fixe à l’aide de la gâchette gauche et reste toujours dans la ligne de mire des yeux (fermés) de Rayko. En théorie, c’est pratique, en pratique, c’est loin de l’être. La faute en incombe encore à cette fameuse boîte à images. Rajoutons-en encore une couche : impossible de choisir sa cible, à la pression de cette gâchette on vise l’ennemi le plus proche, et le fourbe se trouve très souvent derrière. C’est reparti pour une loooooonnnnngue rotation. Le pire c’est que sans cette énorme boulette, la jouabilité est sympathique, ça répond bien, on enchaîne les coups rapidement, on fait les double sauts sans problème, mais seulement voilà… y'a cette caméra !

Le système de jeu ne permet pas de prendre son temps et de faire le tour du propriétaire, une barre de magie (violette) se consume au fil des secondes, une fois celle-ci épuisée (en 6 minutes sans utiliser de sorts magiques) la jauge d’énergie se vide à son tour. Il est bien sûr possible de redonner un coup de boost à ces jauges en tuant du monstre à tout bout de champ, mais mieux vaut ne pas s’éterniser. Il suffit de bien gérer son temps, on peut même finir certains niveaux sans tuer qui que ce soit, en filant tout droit, direction la sortie. Du niveau de Rayko dépendra sa puissance et sa capacité à encaisser les coups, alors autant que faire se peut, tuez-les tous. A la manière des RPG, à chaque fin de niveau on obtient des points d’expérience, mais aussi et surtout de l’argent permettant de faire un tour à la boutique. Acheter ou réparer des armes, se procurer de nouvelles magies et accessoires. La similarité avec les RPG s’arrête là, malheureusement même, car au cours d’une mission, on ne peut utiliser qu’une seule arme choisie au préalable. Pas d’inventaire pour jongler entre les accessoires et les magies, c’est un de chaque, pas plus. Ce qui fait que la reconnaissance des lieux est primordiale pour avoir un résultat satisfaisant.

Somptueuse, la bande son l’est. Je vous invite à vous rendre sur le site officiel du jeu (plus bas dans la fiche) pour vous imprégner de l’ambiance. C’est zen quand il faut, et plus mouvementé dans les moments chargés. Tout ça compatible 5.1, on a beau dire, ça apporte beaucoup à l’ambiance et à l’immersion dans un jeu.

Avis aux fans de challenge, aux tremblants de l’index et autres sadiques ludiques, Otogi est extrêmement corsé, même en oubliant un instant les soucis liés à la caméra. La difficulté vient surtout des boss. Si les premiers sont de simples formalités, le plus souvent des fuyards, par la suite 10, 15 voire 20 essais sont nécessaires. Je suis loin d’être un surdoué du pad, mais là, c’est un des jeux les plus difficiles auquel j’ai joué depuis bien longtemps… tellement ardu qu’il en devient décourageant à compter du quinzième niveau et de ce boss dont vous me direz des nouvelles…Grrr. Comptez tout de même une bonne dizaine d'heures pour en voir le bout et bien plus si vous avez le courage et l'endurance digitale pour le finir en totalité. Notez bien que le jeu ne propose pas d'auto-save, il faudra entre chaque niveaux passer par les options pour sauver. On se fait avoir qu'une fois...

OTOGI : Myths of Demons donne le top départ de la rentrée sur Xbox. Un départ qui nous propose une aventure bien sympathique, mais frustrante de part sa difficulté. Beau, envoûtant et original, OTOGI est à Onimusha ce que Gun Valkyrie est à Dino Crisis. Loué soit Sega d’avoir apporté ce jeu jusqu’en Europe, et espérons qu’ils en feront de même pour la suite qui est d'ores et déjà en préparation chez From Software.

Inspecteur Gadget - 5.09.2003

 

 

Otogi

Editeur

Développeur

Site officiel

Vidéos

Joueur(s)

Date de sortie

Langue

Mode 16/9

Dolby Digital

Compatible Xbox Live

Compatible LAN

Age recommandé

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Sega

From Software (Japon)

Sega Europe

Sega Europe

1

5 septembre 2003

anglais

?

oui

non

non

Déconseillé aux moins de 12 ans

difficulté bien trop élevée

caméra

anglais intégral

pas d'auto save

style graphique original

musiques

enfin du neuf

vivement la suite (plus facile)

Technique

Graphismes

Son

Jouabilité

Durée de vie

Note

76 %