Test : GTA Double pack
Succès
incontestable sur PS2, la série des GTA débarque enfin sur la console
de Microsoft. Peu de personnes l’auraient crû mais le « miracle
» s’accomplit et nous, joueurs « Xboxiens» avons la chance
de pourvoit jouer à Grand Theft Auto III et GTA : Vice City sur notre chère
Xbox. Au-delà de l’aspect polémique du jeu, LA qualité
irréprochable de cette série est assurément la possibilité
de « tout faire » de pouvoir se balader dans la ville, de changer
de véhicule lorsque l’on désire, de faire des cascades, de
pouvoir faire un remake de « Crazy Taxi », de respecter ou non le
code de la route etc…. Bref, les possibilités sont très nombreuses
pour le plus grand plaisir des joueurs. Dans ce test, je vais me permettre de
détailler chaque jeu, d’abord GTA III puis GTA - Vice City pour terminer
avec les améliorations que les développeurs de Rockstar ont bien
voulu inclure pour cette version Xbox.
Grand
Theft Auto III
Liberty City
: ville de tous les crimes
L'action
de Grand Theft Auto 3 prend place dans la belle cité américaine
de Liberty City. Pour la réaliser, les développeurs n'ont reculé
devant aucun effort afin de la rendre la plus réaliste possible. Ainsi,
vous y trouverez des institutions telles que le commissariat, la caserne des pompiers
ou encore l'hôpital, mais aussi des boutiques et même un stade. Face
au gigantisme de cette cité, il convient de discerner trois quartiers afin
de s'y retrouver un peu plus lors de ses déplacements :
-
Portland peut être considéré comme le centre industriel de
Liberty City. Avec ses nombreuses voies piétonnes, son commissariat de
quartier, ses docks et ses entrepôts, il constitue une excellente initiation
au soft, notamment à la maniabilité du héros. C'est également
ici que vous vous rendrez coupable de vos premiers crimes puisqu'il s'agit de
la première zone accessible au début de votre progression.
-
Staunton Island peut, de son côté, être appréhendé
comme le poumon économique. Vous serez ainsi confronté à
d'énormes buildings de plusieurs centaines de mètres de haut, au
centre commercial, au Quartier Général de la police mais aussi à
un casino et à l'Hôtel de Ville. En d'autres termes, ce quartier
est on ne peut plus mouvementé et vivant, notamment la nuit où les
respectables citoyens se font rares, sur les trottoirs, mais où les escrocs
ont droit de citer.
- Enfin, une fois
passées plusieurs heures sur le jeu, vous verrez une nouvelle zone s'offrir
à vous, à savoir Shoreside Vale. S'étalant sur moins d'espace
que les deux autres quartiers, cette région périphérique
à la ville abrite l'aéroport international de la cité. Seuls
les notables y résident dans de superbes villas ou dans de somptueux hôtels,
souvent payés par de multiples pots-de-vin…
Ambiance
et Atmosphère
Un des aspects
lorsqu'on s'immerge dans ce monde où la pègre règne en maître
est, incontestablement, la variété des conditions météorologiques.
On peut alors se retrouver sous une pluie battante ou, mieux encore, un orage
grondant lors d'une indescriptible course-poursuite avec ces chers policiers devient
une réalité. Les variations climatiques mises en scènes par
les développeurs sont réellement d'excellente facture, si bien que
l'on se surprend parfois, à arrêter ses forfaits pour voir de minuscules
gouttelettes s'écraser contre son véhicule ou encore un flamboyant
éclair fendre l'horizon. Bref, tout cela permet de renforcer une immersion
déjà à son paroxysme.
Comme
nous vous le signalions plus haut, notre héros, afin d'assouvir sa vengeance,
se verra aidé par des bandes, souvent rivales, qui l'initieront aux joies
du crime organisé. Au nombre de sept, elles disposent de caractéristiques
propres qui vous permettent de rapidement les différencier, une fois plongé
dans l'action.
- La Famille Leone se
distingue de par son style très chic, et ses activités tournant
autour de la restauration italienne. Souvent au volant de superbes limousines,
ses pensionnaires se sont fait une spécialité du vol.
-
Les Triades chinoises ont, quant à elles, pour principale activité
le blanchiment d'argent. Circulant au volant des camionnettes de la laverie, ses
membres ont pour principal attribut un nombre impressionnant de tatouages.
-
Le Cartel des Colombiens est, de son côté, installé dans les
beaux quartiers de la ville. Tirant ses revenus des transports maritimes, il se
distingue de par son style très typé mettant en scène bottes
en cuir, jeans et chapeaux de cow-boys.
Par
ailleurs, d'autres organisations plus discrètes sont également de
la partie :
- Les Yakusa sont les maîtres
des casinos de la ville. Leur argent provient donc des paris truqués et
des contrefaçons dont ils ont pu se rendre coupables.
-
Les Diablos, d'origine hispanique, sont identifiables grâce à leurs
bandanas et leurs jeans. Ressemblant plus à un gang de rue qu'à
un groupe du crime organisé, ils officient dans la zone industrielle.
-
Les Hoods sont les criminels du XXI° siècle. Avec leur look branché,
notamment leurs cheveux décolorés et leurs bijoux, ils sévissent
en banlieue.
Les Yardies jamaïcains
ont, pour principaux signes distinctifs, leurs dreadlocks, leurs véhicules
de marque Lobos ainsi que leurs accoutrements très colorés.
Enfin,
sachez que ces criminels sont également reconnaissables grâce aux
stations de radio qu'ils écoutent. Par exemple, la mafia italienne aura
tendance à écouter du classique tandis les Hoods se brancheront
sur du hip-hop.
A chaque fois que vous
pénétrez dans un véhicule, une délicate musique se
fait entendre à vos oreilles. En effet, dans chaque voiture se trouve une
autoradio afin de rendre vos ballades plus agréables. Ainsi il est possible,
via une pression sur la touche « black » de votre pad, de choisir
parmi neuf stations préenregistrées, chacune ayant une programmation
propre. Game FM vous propose d'écouter des morceaux de hip-hop et de soul;
Double Cleff fait, quant à elle, plutôt dans le classique; Rise FM
vous proposera de la techno; Lips s'est spécialisé dans la pop;
Head Radio satisfera les amateurs de rock'n'roll; si vous êtes fan de drum'n'bass,
c'est vers MSX qu'il faudra vous tourner; de même que Flashback sera synonyme,
comme Lips, de pop mais celle-ci sera de moins bonne facture. Enfin, celle qui
constitue, assurément, la perle des fréquences, Chatterbox se différencie
de ses consœurs étant donné qu'elle ne diffuse pas de musique.
En effet, il s'agit d'une libre-antenne où des auditeurs viennent exposer
leurs problèmes personnels à un animateur ne manquant pas de répartie
et qui n'hésitera pas à les tourner en ridicule à la moindre
occasion. Par ailleurs, sachez que la totalité de la bande sonore, d'excellente
qualité, dure trois heures trente, vous évitant ainsi toute impression
de redondance ; d'autant que les émissions sont programmées à
des heures précises qu'il vous faudra respecter afin de ne pas rater votre
show favori.
Une réalisation
au service de l’immersion mais pas des plus exceptionnelle
Dans
leur volonté de proposer aux joueurs une immersion totale dans les méandres
de leur soft, les développeurs ont mis en scène une ville où
la sensation de vie se fait des plus présente. Ainsi, les passants déambulent
dans les rues, les postiers livrent le courrier, les plus fortunés peuvent
se rendre au casino, les entreprises font transporter leur marchandise, les pompiers
éteignent les incendies, les policiers poursuivent les criminels…
Certes, ce Grand Theft Auto 3 n'atteint pas le réalisme d'un Shen Mue,
qui se voulait être une représentation virtuelle de notre quotidien,
mais il n'en demeure pas loin grâce à la variété d'actions
dont la population dispose. Par ailleurs, chacune des actions que vous effectuerez
aura des conséquences sur la vie de la cité. Par exemple, si vous
tuez, ou blessez quelqu'un, une ambulance arrivera en catastrophe sur les lieux
du drame et vous assisterez à une séance de réanimation,
via des massages cardiaques, prodigués par le personnel soignant. Dans
un autre registre, si vous volez la voiture d'un mafieux, ses congénères
n'auront de cesse de vous poursuivre jusqu'à ce qu'ils vous aient abattu,
de même que si vous faîtes exploser une voiture, un flot de badauds
viendra constater avec effroi les dégâts. De plus, un cycle jour/nuit,
dans lequel une seconde de notre temps équivaut à une minute dans
le jeu, fait acte de présence. Grâce à lui, vous constaterez
que les populations circulant le jour, notamment des employés diffèrent
grandement de celles profitant des fastes nocturnes où la prostitution
règne. Enfin, comme vous devez vous en douter, le fait de réaliser
un quelconque forfait vous place dans une situation plus qu'inconfortable puisque
vous serez, dès lors, placé sur la liste des personnes recherchées
par les autorités.
Au cours de
vos pérégrinations, vous constaterez que les représentants
de la loi semblent bien décidés à ne pas vous laisser agir
en toute impunité. Votre cotte de recherche, se situant sur une échelle
de un à six représentée par des étoiles de shérif,
se remplit au fur et à mesure que vos crimes se font violents. Si vous
frappez à mains nues un piéton, un représentant de la loi
viendra simplement vous rendre la pareille. En revanche, dès que vous faites
usage d'une arme, une meute policière tentera de vous mettre en déroute.
Votre situation se complique à partir du moment où le nombre de
policiers morts, par votre fait, grandit puisqu'un hélicoptère vous
prend alors en chasse, rendant toute tentative de fuite vaine. Vous vous dites
que l'hélicoptère est l'ultime moyen mis en œuvre pour vous
mettre en échec ? Détrompez-vous car, si vous devenez l'ennemi public
numéro un, l'armée entre alors en scène avec notamment des
tanks dévastateurs. Imaginez-vous, au volant d'une superbe décapotable,
arpentant les rues à toute allure, poursuivi par un redoutable char. Intéressant
comme situation n'est-ce pas ? Alors sachez que c'est exactement ce genre d'action
que GTA 3 vous permet de vivre, certes par procuration, mais néanmoins
fortement impressionnante.
Attaquons-nous
maintenant, si vous le voulez à ce qui constitue une des relatives faiblesses
de GTA III, à savoir sa partie graphique. Rassurez-vous, le visuel du soft
est loin d'être mauvais mais, face à la qualité des autres
aspects du jeu, il est vrai que cet élément se détache quelque
peu (malgré les améliorations apportées par rapport à
la version PS2 ; voir paragraphe « les améliorations de la version
Xbox.»). Ainsi, le héros de l'aventure s'avère être
bien modélisé dans son ensemble, notamment au niveau de sa tenue
vestimentaire qui demeure irréprochable, mais force est de constater que
son visage n'a pas bénéficié de la même attention avec
des traits taillés à la hache. En revanche, les décors sont
réellement d'une complexité et d’un réalisme bluffant.
L'architecture de la ville a été très travaillée,
et l'on reconnaît chaque bâtiment au premier coup d'œil. Les
véhicules sont modélisés de façon correcte sans atteindre
la qualité d’un Colin McRae 04. Enfin, notez que divers angles de
vue sont disponibles, notamment une de dessus, à l'instar des deux premiers
épisodes afin de ne pas trop dépayser les fans de la saga.
Votre
mission : devenir « Parrain »
A
l'instar des précédents opus, cet épisode des Grand Theft
Auto vous propose de faire évoluer le scénario grâce à
diverses missions. Bien souvent, celles-ci se résument à apporter
un objet, ou une personne, d'un point A à un point B, mais quelques une
d'entre elles se révèlent suffisamment originales pour nous scotcher
un peu plus à la manette. Par exemple, il vous faudra amener le plus grand
nombre de prostituées au bal de la police, sous prétexte d'un manque
de présence féminine, occasionnant une situation des plus cocasses.
Des courses dans les rues sont également offertes vous rappelant vos parties
de Midtown Madness 3, de même qu'un challenge vous plaçant aux commandes
d'un véhicule téléguidé, que vous pourrez faire exploser
à tout instant. Et comme si cela ne suffisait pas, les développeurs
ont décidé d'incorporer des séquences de jeu facultatives,
mais ô combien attractives. En effet, dès lors que vous prenez possession
d'une ambulance, d'un véhicule de police, d'un camion de pompier ou encore
d'un taxi, une pression sur la X vous permet d'accomplir les tâches inhérentes
à ces professions. Un criminel qui s'enfuit, un feu qui sévit, un
piéton qui souhaite voyager ou bien un blessé suite à un
accident ? Pas de problème, vous êtes là, prêt à
effectuer votre bonne action quotidienne. Une petite BA de temps en temps, ça
ne fait jamais de mal…
Véhicules
et armes
Si vous estimez que la
marche à pied n'est pas digne d'un criminel de votre rang, vous vous mettrez
bien vite en quête d'un moyen de locomotion agréable. Celui que vous
rencontrerez le plus souvent est, comme vous pouvez l'imaginer, la voiture, toujours
pratique. De ce point de vue, la variété est de mise puisque ce
ne sont pas moins de quatre-vingt modèles qui vous seront proposés.
Des monospaces aux berlines, en passant par les décapotables et les cars,
ceux-ci s'abîment au moindre choc, les rendant de plus en plus difficiles
à piloter. De la même manière, chaque véhicule dispose
d'aptitudes propres vous obligeant à adapter votre style de conduite. Dans
cette perspective, sachez qu'une chaussée détrempée aura
aussi une légère influence sur votre pilotage. Dans un autre registre,
vous pourrez emprunter des trains et métros afin d'écourter la durée
de vos voyages d'un bout de la ville à l'autre. Par ailleurs, des bateaux
seront offerts à vos mains expertes pour vous rendre dans diverses parties
de la ville (après quelques heures de jeu). Lors de ces séquences,
les sensations procurées sont réellement agréables grâce,
entres autres, à la réaction de l'engin aquatique qui n'hésitera
pas à balancer suivant les flots. Enfin, vers la fin du jeu, l'aéroport
international et l'héliport s'ouvrent à vous, rendant accessibles
avions et autres hélicoptères.
Pour
abattre des ennemis parfois trop pressants, ou bien vous défendre de la
police ou de gangs, il vous faudra, bien évidemment, vous armer. Accessoire
de base, outre vos poings, la batte de base-ball reste une arme de combat rapproché,
pas toujours très pratique dès lors que votre ennemi a, en sa possession,
une arme à feu. Ensuite, il vous est possible d'acquérir un pistolet,
à la puissance relativement faible ; un fusil à pompe dévastateur
mais disposant d'une cadence de tir peu élevée ; des uzi qui ont
pour principal avantage la possibilité d'être utilisés en
voitures. Les cocktails Molotov et grenades seront pratiques dès lors que
vos ennemis seront à une certaine distance et, enfin, le lance-flammes
est incontestablement l'arme la plus fun du soft étant donné la
panique qu'elle crée dans la population. Par ailleurs, notez que chacun
de ces joujoux a des effets différents sur vos victimes. Ainsi, le lance-flammes
fera de votre opposant une torche humaine déambulant et mettant ainsi la
vie des autres citoyens en péril. Enfin, si vous tombez à court
de munitions, ne craignez rien car la respectable enseigne « Ammu-Nation
» vous proposera tout le nécessaire de combat dont vous avez besoin,
moyennant finance, bien entendu.
Notre
ami Tony se dirige un peu à la manière d’un FPS. Ainsi, le
joystick gauche sert à déplacer le personnage, à strafer
et le stick droit sert à orienter la vue. Si on appuie sur ce dernier,
Tommy tournera la tête pour regarder en arrière et voir si il est
poursuivit. Bien entendu, la gâchette gauche sert à tirer et la gâchette
droite à viser une cible. Le bouton A permet de piquer un sprint, le bouton
X permet quand à lui se sauter. Le bouton Y va être utiliser très
souvent car c’est lui qui permet à Tommy de monter/descendre d’un
véhicule. Pour changer d’arme, il suffit d’utiliser la croix
multidirectionnelle gauche/droite. Enfin, une simple pression sur le bouton Blanc
permet de choisir l’orientation de la caméra. En voiture, c’est
sensiblement la même chose. Gâchette gauche pour accélérer,
gâchette droite pour freiner/marche arrière. Le bouton X active ou
désactive les ordres de missions (lorsque vous prenez un taxi par exemple),
le bouton B sert quant à lui pour le frein à main. Pour changer
de radios, il vous suffit d’appuyer sur la touche Noire.
Une
durée de vie colossale
Voici
assurément le point fort de ce titre. De par sa richesse, sa complexité
et son gigantisme, GTA 3 promet, au bas mot, une bonne cinquantaine d'heures de
jeu, voire bien plus. En effet, le nombre très élevé de missions
(45 environs), associé à celles cachées, la pléthore
de véhicules, les bonus dissimulés tout au long du jeu par les développeurs,
les cascades ou encore le simple plaisir de voir la ville vivre son quotidien
font que l'on revient souvent au soft. C'est assurément un réel
enchantement que de diriger le héros, au cours de ses pérégrinations,
mais aussi de lui permettre d'assouvir sa vengeance. De plus, la quête des
colis cachés finira, sans doute, de vous rassurer quant à la longévité
du jeu.
GTA :
VICE CITY
Après Liberty
City, bienvenue à Vice City
Adieu
Liberty City et bienvenue à Vice City ! En effet, les développeurs
ont délaissé la ville où vous aviez pu exercer vos talents
de criminel dans GTA III pour vous proposer Vice City où l’action
se déroule cette fois-ci en Floride, en bord de mer. Comme vous pouvez
vous en douter, les différences entre les deux cités sont plus qu’évidentes,
à commencer par l’ambiance qu’il y règne. Ainsi, alors
que Liberty City donnait l’impression d’une gigantesque mégalopole
froide, parsemée d’immenses buildings, Vice City, grâce à
des couleurs plus chaudes, où dominent les teintes orangées, offre
l’image d’une carte postale de vacances. De la même manière,
l’organisation générale des localités a évolué.
Tandis que, précédemment, les grands axes routiers dominaient, nous
avons dorénavant accès à une multitude de ruelles et d’impasses
qui vous obligeront à un certain effort intellectuel afin de pouvoir vous
repérer. Néanmoins, rassurez-vous, après quelques heures
de jeu, vous vous y retrouverez sans difficulté.
Par
ailleurs, Rockstar North a repris son système de découverte progressive
de la ville, qui était déjà présent dans GTA III.
Ainsi, lorsque vous jouerez pour la première fois, vous n’aurez accès
qu’à la partie Est de Vice City et ce n’est qu’après
quelques missions que l’île Ouest vous sera accessible. A ce propos,
on pourra noter que cette localité est bien plus grande que Liberty City,
qui était pour sa part déjà immense. Néanmoins, force
est de constater que la plage occupe un certain espace sur la carte mais il n’en
demeure pas moins que le reste de la ville est de taille fort satisfaisante.
Des
missions plus variées
Un
des principaux reproches qui avait pu être fait à GTA III concerne,
assurément, une certaine répétitivité des missions.
En effet, bien souvent, il vous était, uniquement, demandé d’emmener
un objet ou une personne, d’un point A à un point B. Fort heureusement,
cette donne a grandement, changé dans ce nouvel opus. En effet, vous aurez
par exempleà protéger vos alliés du tir des ennemis, à
prendre d’assaut une villa pour récupérer de la drogue ou encore
à dérober un char lors d’un défilé militaire.
Pour atteindre les objectifs qui vous seront fixés, vous devrez choisir
entre deux stratégies : jouer finement ou bien tirer sur tout ce qui bouge.
Notez également que le niveau de difficulté a été
revu à la baisse depuis le dernier volet, si bien que vous n’aurez
pas à recommencer trop de fois une même mission. Enfin, sachez que
lorsque vous échouerez, un taxi sera présent, devant l’hôpital
ou le commissariat, afin de vous ramener immédiatement à l’endroit
où vous aviez débuté votre mission. Malheureusement, vous
n’aurez alors plus aucune minutions sur vous. Il est donc fort dommage que
les développeurs n’aient pas pensé à vous proposer de
passer, en premier lieu, par Ammu-Nation afin de reconstituer votre arsenal (pour
rappel, dès que vous tombez à zéro points de vie ou que vous
vous faites capturer par la police, vous réapparaissez soit devant l’hôpital
soit devant le commissariat mais sans aucune de vos armes que vous aviez en votre
possession auparavant).
Dans un autre registre, sachez que les missions secondaires,
déjà présentes dans le troisième opus, sont de retour.
Vous pourrez donc incarner un ambulancier, un chauffeur de taxi, un policier ou
encore un pompier. De plus, grande nouveauté, vous pourrez exercer la profession
de livreur de pizzasà vos heures perdues. Installé sur votre scooter,
il vous reviendra alors de restaurer la population affamée de Vice City
Un arsenal plus complet
Une
des grandes améliorations de ce GTA réside, à n’en pas
douter, dans le panel d’armes mis à votre disposition. Ainsi, au nombre
de quinze dans l’épisode précédent, elles sont au nombre
de quarante dans ce volet. Réparties en huit catégories différentes,
celles-ci vont du simple poing américain au lance-roquettes, en passant
par le fusil à pompe ou encore le lance-flammes. Cependant les développeurs
ont voulu allez plus loin, bien décidés à repousser jusqu’au
bout les limites de la morale. En effet, vous pourrez utiliser, notamment, un
marteau, un tournevis, un katana, un colt, et, surtout, une tronçonneuse.
D’ailleurs, l’emploi de cette dernière fera gicler, sur votre
écran, de nombreuses gouttes de sang. Tout cet arsenal, qui sera accessible
progressivement au cours du jeu, ne pourra, bien évidemment, par être
porté, entièrement par Tommy Vercetti. Ainsi, vous devrez opérer
des choix, étant donné que notre héros ne pourra avoir en
sa possession que huit armes à la fois, une de chaque type.
Des
véhicules encore plus nombreux mais des phases pédestres encore
imparfaites
Abordons, maintenant,
l’élément qui donne à GTA Vice City une saveur si particulière,
à savoir les différents moyens de locomotions disponibles. En effet,
outre les voitures et autres bateaux déjà présents dans Grand
Theft Auto 3, vous aurez accès à des deux-roues et des hélicoptères.
Oubliez le Dodo de GTA III qui ne vous autorisait qu’à flotter quelques
instants dans le ciel et prenez les commandes d’un des nombreux engins volants
accessibles. Grâce à ces derniers, vous survolerez Vice City et en
découvrirez, ainsi, les moindres recoins.
De
la même manière, l’arrivée des motos modifiera, également,
votre façon de vous mouvoir dans la ville. Au guidon d’une PCG 600,
d’une moto-cross ou encore d’un scooter, vous n’aurez aucun mal
à vous frayer un chemin entre les autres véhicules. Néanmoins,
vous serez, alors, plus vulnérable étant donné que si vous
percutez une voiture, vous serez éjecté de votre selle, faisant
perdre ainsi à Tommy quelques points de vie. De plus, vous pourrez réaliser
des wheelings dont le résultat s’affichera sur votre écran
de statistiques. Vous pourrez donc comparer vos performances avec celles de vos
amis. Enfin, sachez que les cent vingt véhicules présents, à
l’exception des motos (pourquoi ?), sont tous destructibles et qu’il
est dorénavant possible de sauter de son véhicule en marche afin
d’éviter, par exemple, de se retrouver bloqué au fond de l’eau
chose qui peut arriver surtout en pleine poursuite ou on ne sait pas des fois
où on va.
En dehors des moments
où vous piloterez un véhicule, vous serez amené à
marcher dans les rues de Vice City. Malheureusement, ces séquences se révèlent
rapidement agaçantes du fait d’une caméra souvent mal placée.
En effet, lorsque vous vous retrouverez dans un espace restreint, à savoir
une ruelle ou un magasin, vous aurez bien du mal à diriger votre personnage
car la vue qui vous est alors proposée ne vous permet nullement d’appréhender
la configuration de l’endroit où vous vous trouvez. En conséquence,
vous resterez souvent bloqué contre un mur, alors même que la police
vous tire dessus, entraînant par la même occasion, le décès
de Tommy.
Le système de visé a subi de grandes améliorations
puisque, désormais, le curseur indiquant votre cible est aisément
visible à l’écran, de même qu’il est possible de
passer d’une cible à une autre via la gâchette gauche. Ainsi,
vous pourrez facilement vous défendre face à vos opposants.
Un
réalisme renforcé
Encensé
pour son réalisme, Grand Theft Auto 3 proposait, déjà, une
reconstitution fidèle de notre quotidien. Pour ce nouvel opus, Rockstar
North a repoussé les limites du réalisme pour nous donner, réellement,
l’impression que la population de Vice City vit. En effet, lors de vos pérégrinations
à travers la ville, vous ne manquerez pas d’apercevoir un délinquant
tentant d’échapper à un policier. Sachezà cette occasion
que si vous aidez le représentant de l’ordre, celui-ci vous remettra
cinquante dollars pour bonne conduite. De la même manière, il n’est
pas rare de voir deux piétons discuter, une autre personne attendre son
bus ou encore un véhicule écraser un passant, entraînant alors
un attroupement de badauds autour du lieu de l’accident. Enfin, signalons
que vous aurez la possibilité de tirer dans les pneus des véhicules
afin d’en faire perdre le contrôle à leur propriétaire
mais aussi de tuer le conducteur au volant grâce au sniper et même
de vous accroupir. Autre nouveauté sympathique de ce volet, vous pourrez
changer de vêtements afin de vous mêler plus facilement à la
population. Ainsi, vous vous vêtirez d’une tenue du golf afin d’entrer
dans le Leaf Links, d’un costume afin de participer à une soirée
organisée par un des parrains de la mafia locale ou encore en policier
pour une superbe mission dont vous découvrirez le contenu par vous-même.
Votre mission : Contrôler Vice
City à 100%
Pour ce nouvel
opus de la série des Grand Theft Auto, l’équipe de développement
vous propose de vous porter acquéreur de quelques demeures. En effet, pour
pouvoir sauvegarder votre progression, il vous est nécessaire de retourner
à votre planque. Néanmoins, face au gigantisme de la ville, Rockstar
North a eu la bonne idée de vous offrir la possibilité d’acheter
divers endroits afin de disposer de plusieurs points de sauvegarde. Ainsi, vous
aurez accès à plusieurs résidences dont une superbe villa.
De la même manière, des commerces seront également disponibles.
Ces derniers constituent une étape indispensable dès lors que vous
aurez besoin d’argent. C’est ainsi qu’outre une discothèque,
un club de strip-tease ou même une imprimerie seront présents. Soulignons
aussi que, contrairement à GTA 3, cet épisode vous propose de visiter
quelques intérieurs. Au début du jeu, pour effectuer vos sauvegardes,
vous aurez donc accès à votre hôtel puis, par la suite, à
un centre commercial ou encore à une banque que vous pourrez braquer.
Une
réalisation en hausse
Face
aux autres softs parus récemment, sur Xbox, nul doute que ce GTA : Vice
City pourra paraître « limité » à certains d’entre
nous. En effet, au premier abord, il semble fort semblable à son prédécesseur.
Néanmoins, après quelques instants passés avec la manette
en main, vous ne manquerez pas de constater que les développeurs ont profité
du temps qui sépare les deux titres pour améliorer le moteur du
jeu. Ainsi, le héros est modélisé bien plus finement que
ne l’était celui de GTA III, notamment en ce qui concerne son visage
et sa tenue vestimentaire. En ce qui concerne la ville, la représentation
de celle-ci est d’assez bonne facture puisque, comme vous pourrez le constater,
les bâtiments paraissent moins grossiers dans cet opus, même si leurs
textures sont sommaires. Enfin, les effets de lumière vous laisseront sûrement
pantois, notamment le soleil couchant qui viendra vous éblouir lorsque
vous longerez la plage. L’animation quant à elle a été
également améliorée puisque les baisses de frame-rate seront
bien moins perceptibles qu’auparavant.
Enfin, d’un point de vue
sonore, outre les excellentes musiques que nous allons évoquer dans le
paragraphe suivant, les bruitages, sans être exceptionnels, sont très
bien réalisés, aussi bien en ce qui concerne la détonation
de vos armes que le rugissement des moteurs des différents véhicules.
Des stations radios « on the
move »
Afin d’égayer
les moments que vous passerez à bord d’un véhicule, l’équipe
de développement a décidé de vous proposer de nouvelles stations
de radio, à l’instar de celles déjà présentes
dans l’opus précédent. Au nombre de neuf (Vrock, Flash FM,
Fever 105, Espantoso, Onde 103, Wildstyle, Emotions 98.3, VCPR et Kchat ), celles-ci,
à l’exception de VCPR et Kchat qui s’apparentent à des
libres-antennes, vous proposent de revisiter l’exceptionnel univers musical
des années 1980 grâce à la présence de vraies chansons
! en effet, Rockstar North a obtenu le droit d’exploiter des standards de
l’époque, donnant, ainsi, une dimension supplémentaire à
son soft. Vous pourrez donc retrouver des artistes tels que Michael Jackson interprétant
Billie Jean et Wanna be startin’ something, Indeep avec son fameux Last night
a DJ saved my life ou encore Never too much de Luther Vandross. Au total, ce sont
plus de cent pistes sonores, dans des styles allant du rock au disco, qui vous
attendent ce qui, vous l’aurez compris, vous évitera une certaine
redondance des chansons.
Les
améliorations de la version Xbox.
Premièrement,
GTA III et GTA Vice City ont subi de nettes améliorations sur le plab graphique
par rapport aux versions antérieures sorties sur PS2. A vrai dire, la version
Xbox. se rapproche bien plus de la version PC. En effet, les villes, les personnages
mais aussi les différents véhicules ont bénéficié
de polygones supplémentaires améliorant ainsi la modélisation
de l’ensemble. De plus, sachez qu’une option présente dans les
menu permet de d’enlever l’effet de « blur » c'est-à-dire
de flou, particulièrement présent dans Vice City, permettant de
ce fait d’avoir un meilleur rendu graphique. Des effets de lumières
ont été ajoutés comme par exemple des gouttes de pluie sur
le pare-brise lors de mauvais temps ou lorsque que votre voiture percute une bouche
d’incendie. Enfin, les scènes cinématiques des deux jeux ont
été retouchées afin d’améliorer la synchronisation
labiale des différents protagonistes. Ensuite, les temps de chargements
ont été réduits par trois depuis la version PS2. Concernant
la partie sonore, la Xbox. se voit bénéficier d’un son 5.1.
De plus, malgré un panel important de musiques proposées dans le
jeu via différentes stations de radio, vous avez la possibilité
d’écouter vos propres morceaux préalablement enregistrés
sur le disque dur de votre Xbox : à vous les chevauchés diaboliques
en décapotable tout en écoutant la B.O de Pulp Fiction. Enfin, je
tiens à souligner le très beau packaging de l'ensemble qui permet
presque de dire que cette version Xbox est une version collector.
GTA,
Un jeu « polémique » ?
Oui,
la série des GTA ne compte plus les interdictions de sortie sur tel ou
tel territoire, les mises devant les tribunaux pour être la cause de tous
les maux de notre société. En effet, il faut admettre que ce jeu
comporte une violence (très) élevée car le fait de pouvoir
frapper/tuer/écraser toutes les personnes du jeu et même de continuer
à les frapper lorsqu’elles sont à terre avec une batte de baseball
peut se révéler quelque peu malsain. Mais en réfléchissant
un peu plus, car on ne pourrait voir ici qu’une violence gratuite, Rockstar
a voulu en créant la série de GTA retranscrire de manière
satirique le monde réel dans lequel on vit (surtout celui aux Etats-Unis).
Il faut donc prendre tout cela au second degré et vous verrez que malgré
l’aspect mafieux du jeu, le tout est généralement traité
avec humour. C’est certain que GTA III ou GTA Vice City ne sont pas des titres
à laisser entre les mains des plus jeunes, car ces derniers ne sont pas
forcément aptes à prendre suffisamment de distance avec le jeu où
le but est d'incarner un criminel sans foi ni loi dans un monde virtuel.
Voilà,
j’arrive au terme de ce long test, le plus long que j’ai fait jusqu'à
présent. Mais ceci à un but, vous faire connaître ce GTA :
Double Pack, vous dire que c’est un hit, qu’il faut passer outre de
l’aspect polémique du jeu et prendre plein de plaisir en appréciant
les qualités intrinsèques du jeu c'est-à-dire son ambiance
mafieuse parfaitement retranscrite couplée avec une tonne de possibilités
d’action de jeu.
Peluche
- 1.02.2004
|  des
graphismes qui peuvent être jugés de passables
pas
de mode multijoueurs pas
de Xbox. Live |  ambiance
mafieuse
immersion les
améliorations de la version Xbox. durée
de vie deux
jeux pour le prix d'un
|
