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Test : Crimson Skies

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L'action de Crimson skies - High Road to Revenge se déroule dans les années trente, aux États-Unis. Ou du moins dans ce qu'il en reste. Car l'Amérique du début du vingtième siècle n'existe plus depuis que le Texas se sépara de l'Union et que ce pays se morcela en états-nations avides de confrontations. Petit à petit les routes et les rails devinrent de dangereux moyens de transport, et les avions et zeppelins prirent le relais, tentant ainsi de procurer un minimum de sécurité pour le transport des personnes et marchandises. Au milieu du vacarme des combats aériens qui ne tardèrent pas à se produire entre les nations, les pirates de l'air firent leur apparition en quête de gloire éphémère, de pillages et de butins. Les Fortune Hunters sont un de ces gangs du ciel, et c'est leur chef, Nathan Zachary, que vous incarnerez au fil du jeu.

Celui-ci est composé d'une campagne de quelques dizaines de missions qui vous occuperont une douzaine d'heures. A bord du grand condor... ou plutôt du Pandora, votre zeppelin, il est possible de consulter l'état des finances, de voir les zincs à disposition et de les améliorer moyennant finance. C'est dans cette base flottante également que vous recevrez une partie des consignes ayant trait à vos futures missions. Lors de celles-ci, vous embarquerez dans votre coucou pour éliminer des pirates ou une milice ennemie, vous volerez (dans tous les sens du terme) d'autres avions, escorterez des alliés, participerez à des courses de vitesse, détruirez des bateaux, zeppelins et tourelles de défenses, ou vous prendrez encore momentanément les commandes de cannons antiaériens (poste de D.C.A., tank, croiseur, tourelle) lors d'une attaque ennemie. En fait, le jeu assigne une ou deux missions principales, mais libre à vous d'en accepter quelque unes supplémentaires que vous trouverez en cours de vol et qui sont identifiables facilement grâce aux points bleus sur votre carte. En s'approchant d'un de ces lieux et en appuyant sur le bouton X, on reçoit ainsi de nouvelles instructions. Il est également possible de s'approcher d'un zeppelin neutre et de le transformer en gigantesque torche, simplement pour récolter quelques crédits. Les buts principaux de Crimson Skies étant de se faire plaisir, d'acquérir de nouveaux avions et les améliorer, et plus bassement de s'enrichir.

L'orientation très arcade de ce jeu font que les commandes sont simples et intuitives. Le stick gauche permet facilement de piloter l'avion, et les boutons Y et B permettent respectivement de donner un coup de turbo temporaire, et de freiner. Les deux gâchettes actionnent les armes principales et secondaires. En jouant du stick analogique droit conjointement au gauche, on peut réaliser quelques figures aériennes comme un Immelman fort utile lorsqu'un ennemi se trouve dans vos six heures ou encore des tonneaux. La croix directionnelle sert à changer d'angle de vue : gauche, droite et arrière; pas de vue cockpit, mais cela n'est nullement gênant. Le bouton A permet de zoomer quand on contrôle un canon antiaérien, ou d'utiliser la tourelle arrière d'un avion s'il en possède une. Que du bon sur l'ensemble, même si les sensations, très bonnes d'ailleurs, sont bien éloignées d'un vrai simulateur, qui n'aurait probablement pas sa place sur console de toute façon.

Le design des différents avions est excellent et très original. Le jeu se déroulant dans un univers parallèle des années trente, les développeurs se sont lâchés sur la conception et proposent des avions très singuliers, tel le Dévastateur dont l'unique hélice se trouve à l'arrière, et les gouvernes de profondeurs à l'avant; ce qui donne un peu l'impression que ce superbe coucou fend les airs à l'envers. La dizaine d'appareils (allant du biplan, en passant par l'hydravion au minigiro) se pilote en vue externe uniquement, mais il est possible à tout moment d'orienter la caméra grâce à la croix multidirectionnelle et observer ainsi les environs et son propre avion. Non content de proposer un design unique qui donne un vrai cachet à l'ensemble, les avions sont très bien rendus et le framerate ne souffre d'aucune faiblesse. Le jeu a d'ailleurs bien été retravaillé depuis sa sortie sur PC en octobre 2000. Plusieurs effets sympathiques sont utilisés comme une grosse fumée noirâtre lorsque l'appareil est endommagé, ou un effet de flou produit par la chaleur dégagée par le moteur en turbo, ou encore quand celui-ci fait un "rase-motte" au-dessus de la mer (superbe), soulevant des gerbes d'eau dont quelques gouttes semblent s'écraser sur le téléviseur. Les paysages dans lesquels vous évoluerez ne sont pas en reste avec les plages idylliques et volcans de la région de Sea Haven, les canyons arides d'Arixo, les gratte-ciels et trains aériens de Chicago, ou encore la mystérieuse Lost City avec ses temples aztèques. Tous ces décors sont fort bien réalisés et très agréables pour y évoluer. Imaginez quelques instants des dog-fights nerveux au milieu de buildings, de canyons, ou au ras de la mer avec le soleil couchant de face. Un régal visuel et ludique agrémenté ça et là par plusieurs cinématiques de bonne qualité, qui présentent plusieurs personnages charismatiques et caricaturaux faisant avancer l'intrigue.

Au niveau sonore, les musiques sont correctes même si elles ne resteront pas gravées dans les mémoires. Les voix des cinématiques sont de bonne qualité, mais malheureusement leur volume est un peu bas, et il faut parfois tendre l'oreille pour bien entendre ce qui est dit. Côté bruitages c'est du tout bon, avec des sons spécifiques à chaque type d'armes, des explosions convaincantes et un vrombissement des hélices variable qui renseigne sur l'accélération et l'état du moteur.

Au niveau des regrets jusqu'ici, on peut signaler que quelques missions sont proposées en annexe de la quête principale, mais elles sont peu nombreuses malheureusement, le côté aventure s'en trouve réduit et un petit sentiment de linéarité se fait sentir. Crimson skies n'est donc pas un GTA du ciel comme on serait tenté de le croire lors des premières minutes du jeu. Ce potentiel de liberté et d'aventure auraient pu être plus poussés, mais ne soyons pas ingrats, Crimson skies est un bon jeu d'action; il faut prendre donc ces quelques missions supplémentaires et facultatives pour ce qu'elles sont : un bonus à l'ensemble. Dans le registre des griefs également, il est dommage de ne pas avoir plus d'informations sur les avions pilotés (autres que vitesse, blindage et puissance de feu). On aurait aimé connaître l'historique de l'avion, quelques données techniques, le nom des armes utilisées, bref toute une série d'informations qui renforceraient le background et aideraient à nous immerger totalement, d'autant que ces avions, comme évoqué précédemment ont un réel cachet original et réussi.

Trois modes multijoueurs viennent augmenter considérablement l'intérêt du jeu. En écran partagé, 2 à 4 joueurs peuvent s'affronter; option toujours agréable même si à 2 joueurs l'intérêt est plutôt léger en raison de l'absence de pilotes gérés par la console. Mieux vaut réunir 3 ou 4 personnes donc pour l'occasion. Avec une liaison multiconsoles, deux Xbox peuvent être raccordées. Et sur Xbox Live, avec 1 ou 2 joueurs sur une même console, jusqu'à 16 joueurs peuvent voler sur une même partie. Six modes de jeu multijoueurs sont proposés dans Crimson skies : Combat aérien seul ou par équipe (deathmatch), pique du drapeau, repli seul ou en équipe (objet à conserver le plus longtemps), et poulet fou (où il faut ramener le volatile à la base de son équipe). A noter que du contenu téléchargeable devrait être disponible prochainement sur le Live : nouveaux niveaux, avions, armes et missions, si l'on en croit la notice du jeu.

On notera la présence dans la boîte du jeu d'un coupon d'offre d'essai (avec un code à gratter) pour le Xbox Live. Avec cette offre découverte, les joueurs peuvent bénéficier de deux mois de jeu offerts sur le Xbox Live, et ce sans engagement de leur part. L'offre est valable jusqu'au 31 mars 2004 et est réservée aux nouveaux abonnements en France métropolitaine, Belgique et Suisse. Même si le casque communicator n'est pas inclus, c'est toujours un bonus bienvenu.

Crimson Skies s'inscrit dans la même lignée de jeu online que Mechassault et Midtown Madness, que ce soit au niveau des modes de jeu, de l'expérience ressentie basée sur l'action rapide, ou encore du contenu téléchargeable à venir. Un solide mode online donc, complété par une campagne solo agréable, une réalisation soignée et des avions originaux faciles à prendre en main et agréables à piloter. Mis à part quelques aspects que l'on aurait aimé voir plus développé, Crimson skies High Road to Revenge est un bon jeu d'action qui risque de plaire à beaucoup de monde.


Max73 - 2.11.03




 

Crimson Skies

Editeur

Développeur

Vidéos

Joueurs

Date de sortie

Langue

Mode 16/9

Dolby Digital

Compatible Xbox Live

Compatible LAN

Age recommandé

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Microsoft Games

Zipper Interactive

XboxTV

1-4 (écran partagé), 1-16 (Lan et Xbox Live)

31 octobre 2003

Voix et texte en français

non

oui

oui (et bonus à télécharger en +)

oui

Déconseillé aux moins de 12 ans

côté aventure pas assez poussé

on veut en savoir plus sur les avions pilotés

carte trop petite

impossibilité de rejouer des missions sans refaire toute la campagne

prise en main rapide

environnement graphique réussi

compatible Live

bonne conception des avions

Technique

Graphismes

Son

Jouabilité

Durée de vie

Note

86%