Test : Half-Life 2 - Orange Box
Xbox 360
 
 Editeur : Valve / EA
Développeur : Valve
Site officiel : half-life2.com
Vidéos : half-life2.com
Date de sortie : 18.10.2007
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 2 à 16
Age recommandé : 16+

 



Valve offre, avec cette Orange Box, un cadeau hors norme. En effet, elle réunit 5 jeux en 1, et non des moindres: Half-Life 2, Half-Life 2 Episodes 1 et 2, Portal et Team Fortress 2. Les amateurs de FPS vont se régaler.

Dans Half-Life 2, on incarne Gordon Freeman, le scientifique héros du premier volet et rescapé de Black Mesa. Le jeu commence à son arrivée dans la gare de City 17, ville placée sous le contrôle de la milice appartenant au Cartel. Celle-ci est bercée par l'image et la voix omniprésentes d'une sorte de gourou qui prêche la bonne parole de façon paternaliste. On comprend très vite que l'on évolue dans une société sous dictature et qu'il ne fait pas bon essayer de résister. Les miliciens que l'on croise ne faisant pas dans la dentelle et n'hésitant pas à remettre dans le droit chemin de façon quelque peu " musclée " toute personne en étant sorti. L'ambiance générale est captivante et on se laisse très vite prendre au jeu. La mise en scène du scénario et les interventions des nombreux personnages que l'on croise au fur et à mesure de notre progression y étant pour beaucoup. Seul regret, à aucun moment, notre personnage n'intervient lors de ces phases de dialogues. Nos interlocuteurs ont beau nous parler, nous restons désespérément muets et inertes.

Ceux qui n'ont jamais joué au jeu et qui s'attendent à tomber sur un bon FPS des familles bien bourrin risquent d'être surpris. En effet, Half-Life 2 mélange les genres. Si on vide effectivement des chargeurs régulièrement sur nos ennemis, on doit aussi passer par des phases d'exploration pour progresser dans l'aventure et il faudra souvent faire fonctionner nos méninges pour résoudre certaines énigmes et parvenir à poursuivre notre route. Le moteur physique du jeu est d'ailleurs parfaitement utilisé puisque l'on doit régulièrement utiliser divers objets comme des tonneaux ou des pierres pour réussir à atteindre un point donné. On pilote également des véhicules comme, par exemple un hydroglisseur, lors de phases où l'on doit réussir à s'enfuir avec toute une armada à notre poursuite et où on se transforme en cible mouvante. On alterne entre extérieurs vastes et désertiques et intérieurs malsains, sales et confinés. Le jeu est plutôt gore, et cadavres en décomposition ou marres de sang parsèment notre route. Le bestiaire est relativement fourni en bébêtes malsaines, telles que des crabes de tête, zombies, bernacles et autres monstruosités.

Le gameplay est efficace avec toutefois trois ombres au tableau. La première est que, dans le feu de l'action, on a bien du mal à sélectionner du premier coup l'arme qui nous intéresse via le pad multidirectionnel et que cela nous est très souvent fatal. La seconde, c'est la maniabilité pas du tout évidente lors des phases où l'on se retrouve dans l'eau. On a toutes les peines du monde a se diriger et passer dans une ouverture étroite avant de mourir noyé est très souvent laborieux et énervant. Enfin, la maniabilité des divers véhicules n'est pas toujours évidente.
Les armes à notre disposition sont nombreuses. Fusil à pompe, mitraillette, pistolet, grenades… bref, tout l'attirail normal pour un habitué du FPS, à l'exception du fusil anti-gravité. Sous ce nom barbare, se cache en fait une arme redoutable qui permet de soulever des objets, soit pour les déplacer délicatement, soit pour les projeter en plein sur nos adversaires.

A l'époque de sa sortie sur PC en 2004, la réalisation technique d'Half-Life 2 était au top. De part ses graphismes, mais aussi de part l'utilisation de son moteur physique, parfaitement intégré au jeu et élément essentiel du gameplay. Trois ans plus tard, sur Xbox 360, la claque technologique n'est plus là et, si Half-Life 2 n'est pas laid, il est bien en deçà, au niveau graphismes, des standards actuels. Par contre, son moteur physique demeure toujours aussi impressionnant et efficace malgré le poids des ans. De très nombreux éléments du décor sont interactifs. Planches, grilles, rochers, tonneaux, etc., sont destructibles ou manipulables. L'I.A. n'est pas extraordinaire mais sans être catastrophique, les ennemis se contentant de nous foncer dessus sans aucune stratégie. Il est dommage que Valve se soit contenté d'un simple portage et n'ait pas remis le jeu techniquement à jour, en profitant de la puissance de la Xbox 360. On notera que les sauvegardes pour les trois épisodes se font régulièrement et automatiquement et les temps de chargement ne sont pas trop nombreux et pas trop longs. On peut toutefois sauvegarder où et quand bon nous semble.

Half-Life Episode 1 et 2 suivent le même principe et alternent toujours entre FPS, exploration et énigmes. Le moteur physique est toujours aussi intelligemment utilisé et notre pistolet anti-gravité est de nouveau fortement sollicité pour la bonne progression dans le jeu. On ne peut d'ailleurs que saluer l'imagination des développeurs qui ont réussi à proposer des phases de jeu vraiment hors du commun et liées à l'utilisation du pistolet anti-gravité. Par exemple, dans l'Episode 1, on doit à certains moments, grâce à ce dernier, capturer des boules d'énergie indispensables à l'activation de certains faisceaux lasers qui nous ouvrent de nouvelles routes ou encore pour déplacer des voitures et les mettre sur des terriers de fourmis Lions (charmantes créatures directement sorties de Starship Troopers), seul moyen d'arrêter leur invasion.

Dans l'épisode 1, on est accompagné de la charmante Alyx qui s'avère être particulièrement efficace face aux vagues d'adversaires et qui ne se contente pas d'être là que pour la déco. Il faut la voir esquiver une attaque de zombie au corps à corps et répliquer. Elle fait parfaitement son travail et est une aide précieuse. L'IA a très certainement été revue à la hausse tout comme la réalisation technique de l'Episode 2 qui, même s'il est toujours en deçà des ténors d'aujourd'hui, est tout de même le plus abouti techniquement de la série. Malgré une certaine continuité dans l'action par rapport à Half-Life 2, le charme opère toujours et c'est avec un grand plaisir non dissimulé que l'on se remet une nouvelle fois dans la peau de Gordon Freeman d'autant que l'épisode 1 nous réserve bien des surprises. L'épisode 2 peut se vanter de jouer avec notre taux d'adrénaline comme lors de notre visite des méandres d'un nid de fourmis lions et surtout de notre fuite à travers celui-ci tout en devant éviter un gros garde qui veut nous envoyer rejoindre nos ancêtres. D'une durée de vie cumulée avoisinant une dizaine d'heures, les Episodes 1 et 2 prolongent agréablement l'aventure Half-Life 2 déjà longue d’une bonne vingtaine d’heures ce qui donne au final une durée de vie plus qu’honorable.

Portal est un jeu de réflexion en 3D, qui place le joueur dans un étrange programme expérimental, sous la conduite d'une voix-off métallique à la fois mystérieuse, cynique et souvent involontairement drôle, dans le ton Half-Life. Il s'agit de traverser une succession de pièces aux décors gris et métalliques, le tout équipé d'un générateur de portails, la clef de la plupart des petites énigmes destinées à triturer nos méninges. Comment poser une caisse sur le mécanisme permettant d'ouvrir la porte située derrière le sas infranchissable ? On crée un portail d'arrivée dans l'autre pièce, un autre sous la caisse en question et, hop ! Le tour est joué. Comment détruire une tourelle à l'aide d'une de ses homologues ? Téléportez donc l'une des deux derrière l'autre ! Ce système de portails permet également de déplacer le personnage de manière idéal, en passant par un plafond par exemple.
Portal est une expérience vraiment particulière, intelligente et amusante. Au travers des quelques heures de jeu que propose ce dérivé d'Half-Life, on prend plaisir à jouer avec ces portails et à chercher la solution à ces énigmes toujours accessibles, à condition de bien se mettre dans l'esprit du jeu et de son fonctionnement. Pas très long (environ 3 heures pour traverser l'aventure une première fois), il permet une respiration entre les titres plus stressants et plus explosifs qui composent le reste de cette Orange Box et du catalogue habituel de la 360. Pour allonger, voire doubler la durée de vie, les plus accros se lanceront dans la quête des succès, amusante, dans le niveau de difficulté " avancé ", bien moins tolérant, et dans les défis débloqués à la fin du jeu, pour y gagner les plus belles médailles. Limitation du nombre de portails, ou de pas, ces défis sont plutôt coriaces. Portal est donc la cerise sur le gros gâteau qu'est la Orange Box. Saurez-vous en voir le générique de fin, simplement hilarant?

Team Fortress 2 est un jeu exclusivement multijoueurs. Celui-ci propose, à un nombre de protagonistes pouvant aller de 1 à 16, de s'entretuer joyeusement sur les six cartes proposées. On intègre soit l'équipe rouge, soit la bleue. Le but est simple : on doit soit récupérer des points de contrôle en les occupant un certain laps de temps, soit récupérer des documents dans le QG adverse et les ramener dans le nôtre pour remporter la victoire. Les équipes sont divisées en trois catégories : attaque, soutien et défense, chacune proposant une classe de personnage avec des armes spécifiques. Ainsi, par exemple, si en attaque, on peut utiliser (entre autres armes), un fusil à pompe, en défense on a droit à une grosse mitrailleuse lourde et en soutien, à un fusil de sniper. Le jeu adopte un style très cartoon et ne se prend pas au sérieux. Il est dommage que sur les six maps disponibles, seule une propose le principe du jeu de récupération du drapeau (ici de documents) et que toutes les autres proposent la récupération des points de contrôle. De même, six cartes, ce n'est pas énorme et, malgré la première impression d'immensité, on se rend compte, une fois que l'on connaît un peu mieux le terrain qu'elles ne sont pas si vastes que ça. Néanmoins, on prend du plaisir à jouer et Team Fortress 2 achève en beauté une Orange Box déjà bien réussie.

Valve, avec cette Orange Box frappe fort. Les cinq jeux proposés sont de très bonne qualité, (même si Half-Life et ses Episodes 1 et 2 tiennent le haut du pavé) et, malgré le poids des ans, le charme opère toujours. Leur durée de vie globale, le mélange des genres, leur mise en scène et leur scénario en font encore une valeur sûre et ce, malgré les petits défauts de gameplay que l’on rencontre parfois. De plus, la politique de Valve de proposer une compilation regroupant 5 jeux pour le prix d'un ne peut être que saluée et nombre d'éditeurs pourraient s'en inspirer. L'Orange Box comblera tous les fans de FPS et de la série de Gordon Freeman.

Xav & Sam Fisher - 30.10.2007


 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

5 jeux en 1
Univers prenant
Durée de vie
Contenu varié
_________________________

Techniquement moyen
Maniabilité dans l'eau
Pas de Counter-Strike

peu de cartes multi
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 8.5/10