Test : Medal of Honor
Xbox 360
 
  Editeur : Electronic Arts
Développeur : EA
Site officiel : medalofhonor.com
Vidéos : site officiel
Date de sortie :14.10.2010
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
   
 

Langue : français intégral
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 2-24
Age recommandé : dès 18 ans

 

Après avoir, pendant plus d’une décennie, œuvré durant la seconde guerre mondiale, ce Medal Of Honor cuvée 2010 nous fait découvrir la guerre moderne. Une bonne chose avec toutefois un bémol puisque, contrairement à la concurrence, l’histoire ne fait pas dans la fiction et prend place en Afghanistan où le conflit est toujours en cours.
Le scénario a néanmoins l’intelligence d’éviter toute polémique et de se contenter de nous faire vivre le quotidien au front de soldats de plusieurs unités, loin du scénario apocalyptique d’un jeu estampillé Tom Clancy.

Clairement marqué par Modern Warfare 2, Medal of Honor oscille cependant entre le côté grand spectacle de ce dernier et une orientation plus réaliste. Il adopte, par exemple, un rythme différent. Et c’est une de ses forces, tout en étant une de ses faiblesses. Le niveau de Modern Warfare 2 se déroulant dans les Favelas, par exemple, occasionnait une grande pression et un grand stress de par son architecture, l’intensité et la frénésie des combats. Ici, que l’on soit dans les montagnes, dans les grottes ou dans les villes, et même si le terrain est propice aux embuscades en tous genres, on n’a jamais la véritable sensation d’être en danger et sous pression. Et ce même lorsque l’on se retrouve dans des situations quasi désespérées, où l’on doit, avec notre escouade, tenir une position face à un déluge d’ennemis jusqu’à l’arrivée des renforts. On meurt plus souvent par excès de confiance et parce que l’on ne se met pas à couvert qu’autre chose.

Même si les niveaux nous offrent une petite marge de manœuvre, on est bien face à un FPS couloir qui utilise aussi énormément de scripts, certains plus ou moins convenus que d’autres. Cependant, certaines phases, comme celles d’infiltration où l’on doit utiliser un fusil à très longue portée pour abattre des ennemis ou bien celles où l’on se retrouve à bord d’un hélicoptère de combat, aux commandes de l’armement, sont particulièrement jouissives.

Côté arsenal, on a de quoi faire. Pistolet, fusil à pompe, bazooka, fusil de sniper, mitraillettes en tout genre, grenades, etc… la parfaite panoplie du petit soldat. On doit également marquer plusieurs cibles afin qu’un soutien aérien les désintègre. On peut ramasser les armes laissées par nos défunts adversaires et même demander des munitions à nos coéquipiers. Sachant que, si aucun d’entre eux ne possède la même arme que nous, ils ne pourront pas nous en fournir. Bien pensé et assez réaliste.

La prise en main est très rapide et, là encore, très proche de la concurrence au niveau commandes, avec toutefois la possibilité de se pencher à gauche ou à droite et de plonger après un sprint. Manœuvres particulièrement utiles pour abattre des adversaires ou se mettre à couvert en cas d’urgence.

L’IA, tant celle de nos alliés que celle de nos ennemis, est perfectible. Si nos alliés parviennent parfois à se monter efficaces et utiles, la plupart du temps ils s’avèrent être des boulets. Ils jettent des grenades qui reviennent dans nos pieds et ont la fâcheuse tendance à venir se poster devant nous alors que l’on est en plein mitraillage, nous gâchant ainsi la vue et causant très souvent notre mort. On a d’ailleurs la sensation que leur efficacité dépend de scripts bien établis et non d’une réelle gestion de l’IA. Quand à nos ennemis, s’ils visent juste la plupart du temps, il y a aussi des moments où ils sont complètement à la ramasse, souffrant même parfois de troubles visuels et auditifs. Notamment lors d’une phase d’infiltration de nuit de plusieurs villages où, malgré le fait que l’on passe juste à côté d’eux en pleine lumière, que l’on laisse des cadavres derrière nous et que l’on fasse un boucan d’enfer en utilisant nos armes ou notre quad, ils restent désespérément statiques et inertes.

L’Afghanistan offre divers paysages bien variés. Plaines arides, montagnes, grottes, villes et villages, on voyagera beaucoup au cours de notre périple. Les graphismes sont corrects, tant au niveau des protagonistes et véhicules divers, qu’au niveau des environnements avec une mention particulière pour les effets de lumière, très réussis. Le doublage français est globalement de bonne facture même si, parfois, certaines répliques, de par leur intonation, prêtent plus à sourire qu’autre chose. L’ambiance sonore, par contre, est stupéfiante et clairement au-dessus de la concurrence. Les bruits des armes sont bien rendus, avec une mention spéciale pour les bruits des impacts de balles et explosions qui contribuent réellement à nous immerger dans le titre et à accentuer la sensation d’être en plein conflit.

La durée de vie, d’environ 6 à 7 heures en solo est, bien que trop courte, à peu près dans la lignée de celles des autres FPS actuels. Heureusement, celle-ci est rallongée via le mode multijoueur et via le mode Tier 1. Ce dernier est un mode solo qui se joue uniquement en ligne. Il propose de refaire les niveaux de la campagne, en en renforçant le réalisme avec, pour objectif, d’effectuer le meilleur chrono et le plus d’éliminations possibles. Chaque élimination gèle le chrono et permet ainsi de gagner de précieuses secondes. A noter qu’il n’y a aucun check point, que notre santé se régénère plus lentement, que l’on ne peut plus demander de munitions à nos coéquipiers, que la majorité des infos de l’ATH sont désactivées et que si on meure, on doit recommencer l’intégralité du niveau. Nos résultats, comme ceux des autres joueurs, sont comptabilisés au travers d’un classement mondial.

Développé par Dice, déjà responsables des Battlefield Bad Company, le mode multi joueurs de Medal of Honor se révèle particulièrement agréable et complet qui permet jusqu’à 24 joueurs de s‘étriper joyeusement. Il oscille entre celui de Modern Warfare 2 et celui de Bad Company 2 et utilise un moteur graphique différent de celui de la campagne solo offrant un rendu visuel supérieur à celle-ci. On incarne tour à tour les forces de la coalition ou les forces d’opposition (OPFOR). On choisit notre classe parmi 3 : Fusiller, Sniper et les Forces Spéciales, chacune d’elle ayant un rôle, des capacités et des armes différentes. Ainsi, si on choisit un sniper, mieux vaut rester à bonne distance du front car, foncer dans le tas et aller au combat rapproché nous mènera à une mort certaine. On peut faire évoluer notre soldat et le faire grimper de niveau. Ceci en enchaînant les parties et en accumulant les points d’expérience. Grimper de niveau nous offre également la possibilité de faire évoluer notre arme. Si au tout début, survivre s’avère ardu, à cause de notre équipement basique et sommaire, l’évolution de ce dernier, comme l’ajout d’un viseur ou d’un nouveau chargeur, par exemple, changera la donne et nous fera passer progressivement du stade de gibier apeuré à celui de chasseur expérimenté. Enchaîner les éliminations nous permet de déclencher plusieurs bonus offensifs comme l’utilisation de mortier, de tirs de missiles ou de frappe aérienne ou défensifs comme le don de munition à notre équipe, un meilleur blindage ou la signalisation des ennemis sur la carte via un drone.

Niveau mode de jeux, on retrouve l’Assaut d’équipe, en fait le classique Death Match par équipe, le Contrôle de secteur où l’on doit tenir et défendre trois drapeaux, le mode Mission de combat dans lequel il faut accomplir cinq objectifs. On trouve aussi Raid sur objectif, dans lequel on doit, selon notre camp, soit saboter un objectif, soit le défendre. 8 cartes sont disponibles. Bien pensées et offrant de beaux affrontements, certaines ne seront pas disponibles dans tous les modes de jeu. Seul bémol, le fait que la possibilité de s’incliner à gauche ou à droite et de plonger après un sprint aient été gommés du multi joueurs.

On peut reprocher à Medal of Honor un certain classicisme et le fait qu’il se contente de réutiliser ce qui a déjà été vu et fait chez la concurrence, mais on peut également se demander ce qu’on attend d’un FPS aujourd’hui. Malgré un léger manque de rythme et une IA perfectible, ce que Medal of Honor fait, il le fait bien, tant au niveau du solo qu’au niveau du multi. Doté d’une réalisation visuelle tout à fait correcte et d’une réalisation sonore remarquable, il offre une bonne expérience de jeu à quiconque veut bien l’essayer.

Xav - 12.01.2011


 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Réalisation sonore
Missions d'infiltration
Multijoueur
_________________________

Manque de rythme
Durée de vie solo
IA perfectible

_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 7/10