Test : Le Seigneur des Anneaux - L'Age des Conquêtes
Xbox 360
 
 
Editeur : Electronic Arts
Développeur : Pandemic Studios
Site officiel : pendemicstudios
Vidéos : site officiel
Date de sortie : 15.1.2009
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 4
Xbox Live : jouable
Joueurs en ligne : 2 -16
Age recommandé : 16+

 

Un nouveau jeu pour les gouverner tous, un nouveau jeu pour les amener tous dans les ténèbres et les lier. Vous avez toujours rêvé de rentrer dans l’équipe des méchants, d’obéir à l’œil, d’exterminer tous les hobbits de la Comté, de scalper Légolas, de broyer Gimli ? Le Seigneur des Anneaux : l’Age des conquêtes est fait pour vous. Dans ce jeu d’action mêlant hack’n slash et, de manière très légère, stratégie, vous aurez l’occasion de revivre les événements majeurs de la trilogie de Tolkien reprise par Jackson.

Dans cette nouvelle déclinaison de la licence, après de premières batailles sur la Terre du Milieu dans Le Seigneur des Anneaux : BTM2, il s’agit de rentrer dans la peau de ceux qui ont pris part aux grandes batailles du IIIème âge et qui ont permis d’éliminer définitivement Sauron et son pouvoir maléfique. Vous serez un archer, un guerrier, un mage ou un éclaireur, selon que vous préférez agir à distance et cribler les ennemis de projectiles, tailler dans le gras du ventre des orcs, soigner vos équipiers et lancer des sorts ou encore vous glisser dans le dos des ennemis en profitant d’une invisibilité temporaire pour les achever rapidement. La plupart du temps simple quidam dans la bataille, vous pourrez de temps à autre rentrer dans la peau des héros : Gimli, Légolas, Aragorn, Gandalf, etc, qui disposent du même gameplay que les guerriers rattachés à la même classe qu’eux, mais qui ont un avantage en puissance et au niveau de leurs pouvoirs spéciaux. La campagne qui se joue du côté du Bien comporte huit niveaux seulement, que l’on traverse, hélas, en moins de 3 heures … cinématiques comprises. On se tourne alors vers l’originalité de ce titre, la relecture de la fin de la saga, faisant pencher le destin du côté de Sauron, qui commence par tuer Frodon, lui reprend l’anneau unique et s’en va ensuite détruire tout ce que la Terre du Milieu comporte de beau, sans oublier, au passage, de se venger de tous ses ennemis majeurs. Comme du côté de la coalition anti-Mordor, vous vous glisserez ici dans la peau de personnages tirés des mêmes classes et, à l’occasion, dans celles des grands vilains. J’ai nommé Saroumane, la bouche de Sauron, le Balrog, voire Sauron lui-même… Hélas, et on le signale déjà maintenant, cette seconde campagne est encore plus courte que la première, ce qui nous donne une durée de vie d’ensemble très réduite, en deçà de la poignée d’heures.

La mise en scène générale du jeu, plutôt réussie, reprend des images des films de Peter Jackson et les insère entre les missions, accompagnées de la voix-off d’Elrond, le seigneur elfe, qui joue ici le rôle de narrateur entre les combats. Signalons que la voix est celle du doubleur en VF dans les films, comme pour plusieurs autres personnages majeurs. Un bon point. Dès l’entraînement (qui s’implante dans la bataille qui mit fin au IIème âge), vous appréhenderez avec aisance un gameplay plutôt basique : trois touches pour frapper plus ou moins fort, une pour sauter, une gâchette pour zoomer quand il est possible de le faire, une autre, combinée aux touches de couleur, pour déclencher les attaques spéciales. Rien de bien sorcier. Les quatre classes de combattants sont bien distinctes les unes des autres et passer de l’une à l’autre (chose possible à plusieurs moments dans les missions) est agréable. Excepté l’archer, peut-être moins efficace, les trois autres classes ont du répondant. Le guerrier est comme on s’y attend très efficace au corps-à-corps, peut-être même trop. La touche pour parer est vite oubliée car peu nécessaire… Le mage, qui dispose du gros atout de pouvoir se soigner, ainsi que les hommes autour de lui, plaira aux fanas de sorts à distance. Enfin, l’éclaireur, grâce à la possibilité d’être un moment invisible, sera parfait pour éliminer rapidement les adversaires plus costauds ou les héros qui devront être occis pour remplir un objectif.

La difficulté générale est assez faible, compte tenu du grand nombre de vies qui seront mises à votre disposition et, le plus souvent, de l’opposition assez limitée. En effet, sauf en de rares exceptions, les adversaires, mêmes s’ils sont nombreux, ne mettent pas souvent fin à la progression (un poil archaïque, car fonctionnant avec des checkpoints). Si vous deviez passer de vie à trépas dans la bataille, ce serait souvent par malchance : chute dans un ravin ou dans la lave, ennemis qui enchainent les coups par dizaines sans que l’on sache trop comment ni nous laisser nous relever… Les niveaux, quoique bien choisis (gouffre de Helm, Moria, Comté, Osgiliath, etc.), sont rapidement arpentés et les objectifs, vite remplis, sont répétitifs : prendre une position et la tenir un temps donné, tuer un personnage précis, etc. Bien que le jeu ne brille pas par des graphismes de très haute facture, les décors restent, dans l’ensemble, agréables à regarder. Les personnages, tant dans leur modélisation que dans leur animation, ne sont par contre pas à la hauteur. L’aspect sonore, comme souvent lorsqu'un jeu exploite un univers connu et transposé au cinéma, fait mouche. Les musiques et les voix du film rappelleront à tous les fans de grands moments.

 

Le jeu vous propose également de vous enrôler en équipe dans les armées qui s’affrontent pour la Terre du Milieu. D’abord en coopération sur un écran, option bienvenue mais qui réduit nettement la durée de vie – déjà faible – de ce titre. Ensuite, en Live. Le mode solo reprend déjà quelques codes propres au jeu en ligne (prises de position, escorte, chasse à un objet), c’est fort logiquement que des modes Live sont présents. Le mode conquête vous demande de vous emparer de points de contrôle répartis sur la carte, le mode capture de l'anneau remplace un drapeau par un anneau et le match à mort porte un nom assez explicite... La Terre du Milieu online est hélas assez peu peuplée et il est donc ardu de trouver des adversaires ou partenaires. Mais cela n'est pas impossible pour autant. Dans les parties bien peuplées (entre 10 et 15 joueurs minimum), on peut profiter de parties souvent disputées, qui peuvent devenir plaisantes si les classes de personnages sont toutes représentées, y compris les ents et les trolls. Les batailles se jouent dans les décors de la campagne solo. Un peu comme dans la campagne offline, les affrontements au corps-à-corps laissent parfois à désirer quant à leur animation, mais on ne peut pas forcément parler de lag. Signalons encore que l'archer gagne de l'importance sur le Live grâce à ses attaques à distance.

On aurait voulu s’emballer plus pour ce titre qui ambitionne de plonger le joueur au milieu des masses belliqueuses qui prirent place sur les champs de bataille principaux de la guerre entre la communauté de l’anneau, ses alliés et Sauron. Pouvoir faire le mal dans un monde qui s’avère plutôt manichéen était une bonne idée. Dommage toutefois que la profondeur n’y soit pas, que l’aventure s’achève trop vite, que les combats, bien que défoulants, ne soient pas plus techniques et donc prenants. Dommage aussi que les graphismes ne soient pas à la hauteur des ténors de la 360 et de ce que mériterait, un jour, cette saga tolkienesque. Reste que l’approche était bonne, qu’il y a des idées à creuser, et que les fans devraient y trouver un peu plus leur compte que les autres. Pour ceux-ci, on leur conseillera plutôt de lire les trois tomes de Tolkien, ou de visionner les magnifiques scènes de batailles filmées par Jackson, sur un bel écran et avec un bon système 5.1. Cela sera sans doute plus immersif.

Sam Fisher - 27.3.2009

 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

L'ambiance Seigneuriale
Défoulant
La relecture version Mal
_________________________

Pas super beau
Trop simple et trop court
Pas assez profond
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 5.5/10