| Test
: Lost Planet - Extreme Condition |
Xbox
360 | |
| | Editeur
: Capcom Développeur
: Capcom Site
officiel : lostplanet-thegame
Vidéos : rubrique
vidéos Date de sortie : 11.01.2007 Achat : Amazon.fr,
CeDe.ch | | |
| Langue
: anglais, sous-titré français Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : oui Joueurs en ligne : 2 à 16 Age recommandé
: dès 16 ans | |
Capcom, après le très réussi
Dead
Rising, revient en
exclusivité sur Xbox 360 avec son nouveau
jeu d'action : Lost Planet - Extreme Condition.
La démo du jeu, disponible depuis mai
2006 sur le marché Xbox Live, avait laissé
une bonne première impression à
beaucoup de personnes. Qu'en est-il du reste
du jeu ?
L'action
se déroule sur la planète E.D.N. III recouverte de glace et récemment
colonisée. Le héros que l'on dirige s'appelle Wayne. Au cours de
l'aventure, parsemée de nombreuses cinématiques de qualité,
il devra redécouvrir qui il est (suite à une amnésie), trouver
de nouveaux alliés, comprendre l'implication de la corporation NEVEC
dans l'histoire et surtout combattre divers groupes humains et les Akrid, les
insectes géants autochtones. Ces derniers possèdent une source d'énergie
thermique, ou T-eng, qu'ils libèrent lorsqu'ils meurent. Ca tombe bien,
car notre héros est justement équipé d'un système
permettant de récupérer cette énergie.
L'énergie
thermique a une place importante dans le scénario et dans le gameplay.
En effet, en raison du froid glacial qui règne sur la planète, si
le compteur de T-eng arrive à zéro, la jauge de vie commence à
se vider très rapidement. A l'inverse, quand ce compteur est bien rempli,
l'énergie thermique permet de remplir automatiquement en quelques secondes
la barre de vie lorsqu'on est atteint par des tirs ennemis. Pas de medikits dans
Lost Planet donc, mais de grosses pastilles orange de T-eng qu'il faut ramasser
sur le sol pour se faire un petit "capital santé". L'environnement
et les actions de Wayne ont également une influence sur le compteur d'énergie,
et celui-ci s'épuise plus rapidement si la température extérieure
est basse (et donc moins vite en intérieur), ou encore lorsque l'on utilise
activement un VS (Vital Suit, un robot/véhicule de combat) en faisant des
sauts ou en volant par exemple.
Lost
Planet se joue dans une vue à la troisième personne, que ce soit
à pied, ou en utilisant un VS. Ces derniers sont variés, présents
en nombre dans toutes les missions, et permettent de diversifier le gameplay.
On trouve des robots ou Mechs classiques, avec chacun ses propres caractéristiques
de résistance, vitesse, saut, glissade ou vol éventuel. D'autres
sont plus originaux et peuvent se transformer en scooter des neiges ou en foreuse.
Il existe diverses armes pour ces Vital Suit que l'on peut détacher d'un
robot pour mettre sur un autre, ou ramasser directement sur le champ de bataille,
ou encore utiliser à pieds, moyennant un encombrement certain mais procurant
beaucoup de fun. Faire feu en tenant dans ses mains une gatling géante
ou un fusil à pompe de deux mètres est plutôt sympa comme
sensation. Certaines armes sont énergétiques, et si elles sont généralement
puissantes, leur utilisation n'est pas toujours indiquée car elles tirent
leur énergie directement de la jauge de T-eng de Wayne. A côté
de tout cet arsenal, complété par divers types de grenades, notre
héros peut compter également sur son grappin qui lui permet d'atteindre
des endroits autrement inaccessibles, de faire du rappel, ou encore de se rapprocher
de ses cibles. Pas mal de variété donc au niveau du gameplay, qui
même s'il reste vraiment très axé action, alterne les séquences
à pieds, d'escalade légère et de combats très plaisants
en VS.
Les Akrid rencontrés varient
en forme et en taille. Si certains sont presque inoffensifs individuellement,
ils évoluent aussi en essaims de dizaines voire centaines d'individus représentant
ainsi un danger certain. D'autres Akrid plus agressifs et dangereux, de la taille
d'un écran environ, se rencontrent en plus petits groupes, de un à
trois en général. Et pour finir, de nombreux boss très réussis
sont présents en fin de niveaux et parfois même en cours. Ceux-ci
sont vraiment gigantesques et très plaisants à combattre (ou parfois
simplement à éviter si on le désire), tel cet énorme
ver des neiges faisant forcément penser à ceux des sables de Dune.
Au niveau de la campagne solo, même si
le bilan est très positif grâce à un gameplay réussi
et à une excellente immersion, quelques regrets sont à signaler.
Tout d'abord au niveau du système de visée. Par défaut, le
jeu propose une visée assistée, mais celle-ci, bien que souvent
utile quand il s'agit de dégommer de nombreux ennemis à distance,
a la fâcheuse tendance d'être trop "aimantée" par
les adversaires, empêchant souvent de tirer sur un baril explosif à
proximité qui permettrait de faire plus facilement le ménage. On
préférera donc la désactiver par moments via les options.
Autre défaut pour la visée, celle-ci est limitée au niveau
de l'angle vertical, empêchant par moment de faire feu sur un ennemi situé
juste au-dessus, ou bien gênant l'utilisation du grappin dans certaines
situations. On regrette également l'absence d'un mode coopératif
pour cette campagne, réduisant par la-même la durée de vie
qui s'avère assez courte, entre huit et dix heures pour le mode solo en
difficulté normale, qui offre un challenge déjà intéressant.
Malgré cela, il est toujours envisageable de refaire l'aventure dans un
niveau de difficulté plus élevé (quatre au total) tout en
essayant de récolter les diverses pièces (bien) cachées dans
les niveaux, ou pour combattre les deux boss Akrid optionnels, le tout pour débloquer
les succès correspondants. Dernier regret à signaler, il arrive
parfois d'être jeté à terre par le souffle d'une explosion,
puis avant même de s'être relevé, d'être la cible de
tirs similaires successifs empêchant de faire quoi que ce soit d'autre avant
d'être reprojeté à terre, et signifiant parfois la mort alors
que la jauge de T-eng était malgré cela bien remplie. Cette situation
est assez rare, mais suffisamment rageante pour être signalée.
Comme
l'expliquait son producteur Jun Takeuchi dans l'interview
qu'il nous avait accordé, Lost Planet utilise le même
moteur graphique que pour Dead
Rising, doublé du moteur physique Havok. Le résultat
est à la hauteur, et même si quelques textures sont un peu en retrait,
le tout est très agréable à l'oeil, notamment grâce
à de nombreux effets de particules, des effets météo réussis,
et une multitude d'explosions et autres nuages de fumée obscurcissant parfois
totalement l'écran. Les environnements sont variés, et sans vouloir
trop dévoiler, une partie de l'action se déroule dans des bâtiments
et d'autres lieux moins glacials. Les ralentissements sont très rares,
et lorsqu'ils se produisent, ils ne sont pas accompagnés de saccades. On
constate par contre quelques problèmes de V-Sync (tearing), un peu plus
gênants. L'entreprise Soundelux
s'est occupé de tout l'aspect audio du titre, que ce soit pour les bruitages
ou pour les musiques, tous réussis et accompagnant bien l'action à
l'écran. Les dialogues, en anglais sous-titrés français,
ne sont par contre pas toujours excellents.
Pour
jouer à plusieurs, il est obligatoire de se diriger
vers le Xbox Live, puisque Lost Planet ne propose pas de coop ou d'affrontements
à plusieurs sur une seule console. Sur le service en ligne de Microsoft,
on trouve des parties avec ou sans classement, jouables de 2 à 16 personnes.
Huit cartes seulement sont pour le moment proposées (neuf dans l'édition
limitée du jeu); elles sont plutôt grandes et conviennent bien à
des affrontements à 16 joueurs. Quatre modes de jeu existent : Elimination
et Elimination en équipe qui sont de classiques deathmatch, ainsi que Capture
de Postes qui ressemble aux contrôles de territoire que l'on connaît
dans d'autres jeux du genre, mais où il faut cette fois activer des balises
pour en prendre le contrôle. Et pour finir le mode Fugitif, malheureusement
peu fréquenté pour l'instant, où un seul joueur est traqué
par tous les autres. Lost Planet propose un système de classement bien
complet, par pays, par points, par médailles et par périodes, doublé
d'un système de progression par niveaux. Divers avatars et camouflages
sont proposés pour le mode multijoueur, et plusieurs se débloquent
en progressant en ligne. Si les drapeaux des pays de chaque joueur s'affichent
après le résumé (peu complet) de chaque match, il n'est par
contre pas possible de choisir la langue lors de la création de parties,
et chose curieuse, il n'est pas possible non plus de quitter en cours de match
ni d'avoir un résumé détaillé des noms des joueurs
de chaque équipe. Autre regret pour le jeu en Live, il est difficile de
se rendre compte quand on se fait toucher par un adversaire, à moins de
surveiller constamment sa barre de vie, la faute à l'absence de marqueurs
de dommages bien visibles. Sans être révolutionnaires, les escarmouches
sur le Live sont plaisantes, mais on constate malheureusement parfois un peu de
lag, qui se traduit par des ennemis tirant là où l'on se trouvait
il y a quelques secondes, et par nos propres tirs qui ne font pas toujours mouche.
Lost Planet - Extreme Condition est un très
bon jeu d'action sur Xbox 360, apportant juste ce qu'il faut de fraîcheur
glaciale dans cet hiver actuellement trop clément. On apprécie la
combinaison de phases à pieds et en VS, la gestion de l'énergie
thermique, ainsi que l'utilisation intéressante du grappin. On regrette
la durée de vie un peu juste en solo, l'absence de mode coopératif,
quelques soucis de V-sync et un système de visée perfectible. Mais
la réalisation très réussie, les énormes boss à
combattre et la bonne prise en main délivrent une action intense, immersive
et plaisante à jouer.
Max73
- 10.01.2007