Test : Kingdom under Fire : Circle of Doom
Xbox 360
 
 Editeur : Phantagram
Développeur : Blueside
Site officiel : kufcod.com
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 01.02.087
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 1 à 4
Age recommandé : dès 16 ans

 

Nible et Encablossa, respectivement seigneurs de la lumière et des ténèbres, continuent de lutter dans ce nouvel opus de la saga Kingdom under Fire (KuF). Après une longue guerre, une paix fragile permet quelques espoirs, Encablossa ayant été repoussé dans les Ténèbres. Mais avec lui, bien des héros ont disparu… Voilà comment débute Kingdom under Fire – Circle of Doom.

Ces héros, les habitués de KuF les connaissent bien. Kendal, chevalier courageux et pieux ; Regnier, ancien allié du premier, seigneur de guerre immortel ; Céline, elfe fatale amoureuse de Curian, un Roi puissant qui repoussa jadis les forces noires ; Sir Duane, vieux guerrier arrogant et spécialiste des armes à feu ; enfin Leinhart, demi-vampire déshonoré par son père. Ils sont donc six, avec chacun une spécialité et des atouts, parmi lesquels le joueur devra choisir pour mener à bien cette sortie du monde des Ténèbres. Il s’agit alors de traverser une succession de niveaux en découpant, visant et anéantissant des ribambelles de guerriers, monstres, fantômes et machines de guerre, dans ce qui s’avère être un hack’n slash relativement basique, sans l’aspect stratégique (ou très dilué) habituel de la saga. Entre ces phases de combat, le scénario progresse grâce à la possibilité, dans certains lieux, près des idoles – on en reparle plus bas, de s’endormir et de rêver. Dans les rêves, les héros croisent d’anciennes connaissances (Moonlight, Valdemar et Morene, … tous d’anciens alliés des combattants), comprennent mieux le fonctionnement du monde des ténèbres et les moyens d’en sortir. C’est là aussi que l’on obtient quelques quêtes, la plupart dédiées à l’apprentissage de nouveaux pouvoirs, qui se débloquent après avoir tué x ennemis de tel ou tel type. Voilà pour le déroulement général du jeu.

KUF Circle of Doom ne réinvente rien. On traverse des niveaux très linéaires en affrontant des centaines d’ennemis, plus ou moins résistants, plus ou moins offensifs. Deux touches pour frapper, une pour une attaque spéciale, une autre pour les magies, on fait dans le simple, dans l’efficace. Les combats manquant dès le début d’intensité. La faute à une animation qui pourrait être meilleure (exception faite du héros) et à l’absence de grands combos dévastateurs. Les affrontements reposent en partie sur la gestion d’une barre de points de compétence, qui se vide lorsque l’on frappe, puis se remplit peu à peu. Par moment donc, le héros est incapable de porter des coups. Il s’agit alors de gérer au mieux cet aspect des combats, qui aurait pu apporter une touche de stratégie mais qui bride en réalité les pulsions dévastatrices du joueur. Celui-ci abandonnera vite son bouclier (d’autant plus qu’il n’y a pas moyen de parer réellement) pour le remplacer par une seconde arme, qui apporte un punch supplémentaire.
Les armes sont très variées. Epées, massues, arbalètes, mitrailleuses (sic !), marteau de guerre, arc, … il y en a pour tous les goûts et tous les styles de combat. Toutefois, on se contente surtout de ramasser les armes les plus puissantes possibles sur les cadavres des ennemis.

L’inventaire ne se remplit pas que d’armes, mais aussi des traditionnelles potions ou encore de divers artefacts et bijoux qui permettent de renforcer le héros (points de vie supplémentaires, etc.). Hélas, il ne dispose pas d’une capacité infinie et est trop vite plein. Hélas encore, les objets laissés sur le sol par les monstres occis doivent être ramassés manuellement, avec la touche Y. Une bonne idée quand il s’agit de choisir quelles armes ramasser ou non, mais on aurait voulu que l’or et les potions de soin, illimités ou presque, soient ramassés simplement en passant dessus. Tous les objets peuvent être vendus ou déposés auprès des idoles, dans les sanctuaires qui prennent place dans les régions traversées. Idole de l’amour, qui vend des objets de base, idole de la mort, qui offre des améliorations et des objets rares, enfin, l’idole de la cupidité, spécialistes en potions et armes simples. Ces trois idoles apparaissent aléatoirement quand vous approchez d’un sanctuaire. Garde-meubles géants ou commerçant salvateur, elles vous seront vite indispensables. Dernier point à mentionner concernant les objets de l’inventaire, la possibilité de les synthétiser (fusionner), pour leur ajouter de l’efficacité, des pouvoirs, de la valeur. C’est aussi vers les idoles que vous jouerez les apprentis forgerons et alchimistes. A vrai dire, on n’utilise que peu cette possibilité, les armes ramassées se suffisant la plupart du temps à elles-mêmes.

Techniquement, Kuf CoD n’impressionne pas vraiment. Les héros sont plutôt bien modélisés, ont des armes et armures bien classe, mais le reste n’est pas à l’avenant. Quelques monstres s’en tirent bien (on pense aux boss, aux « rois des plantes », aux golems, à certains chevaliers…), d’autres sont originaux (des statues vivantes, des miroirs, des foreuses…), mais le décor est souvent terne, sombre et pauvre – des décors en intérieur, comme dans une grande demeure baroque font exception. Trop linéaires, les niveaux ne sont pas aussi enchanteurs et dépaysant que l’ambiance globale du jeu, plutôt réussie et originale dans son domaine, même si cela reste de l’heroic fantasy classique. On râlera surtout devant l’animation capricieuse, en particulier quand il n’y a pas grand monde à l’écran, et quelques angles de caméra peu pratiques. Très beau en tant que RTS, Kingdom under Fire version hack’n slash est nettement moins exceptionnel, dans la moyenne haute des jeux 360 tout au plus. L’aspect sonore est dans le ton, bruyant, de par les bruits des combats et des musiques qui mêlent rock et ambiances plus médiévales-fantastiques et oppressantes. Les voix des personnages dans les rêves, bien qu’elles se ressemblent un peu toutes et que le doublage ne soit pas génialissime, conviennent aux personnages.

On aurait adoré briser un peu la linéarité du titre en jouant à deux ou plus en coopération. C’est possible, mais seulement en Live. On se demande encore pourquoi ce mode de jeu n’a pas été implanté pour jouer aussi sur une seule console. Reste que c’est sans doute le meilleur moyen d’éviter la lassitude devant ces niveaux peu rythmés, répétitifs, et plutôt longs. Ajoutons à cela une difficulté relativement élevée lorsque le nombre d’ennemis croît et que celui des potions et sorts de soin faiblit, on obtient alors un jeu qui risque rapidement de perdre l’attention du joueur qui, pourtant, aurait bien voulu se laisser immerger dans cet univers riche, mature et plein de promesses. D’autant plus que le jeu est long et qu’il gagne en saveur si l’on s’accroche un peu et que l’on fait progresser le perso. A l’heure ou les RTS se multiplient (ou s’apprêtent à le faire) sur console, on aurait préféré que les petits gars de chez Blueside nous concoctent un magnifique épisode 360 de Kingdom under Fire comme on le connaissait. C’est dans les vieux pots… Malgré tout, la soupe reste goûteuse et sans doute bien plus savoureuse que les titres du concurrent Koeï.


Sam Fisher - 16.02.2008





 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Ambiance et univers
Esthétiquement joli
Riche en armes et ennemis

_________________________

Lassant
Animation défaillante
Comment on pare ?

Pas de coop sur une console

_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 6/10