Test : Fable 3
Xbox 360
 
  Editeur : Microsoft
Développeur : Lionhead
Site officiel : Lionhead
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 29.10.2010
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1 à 2
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 2
Age recommandé : 16+

 

Avec Fable 3, Lionhead poursuit sa saga commencée il y a quelques années sur la première Xbox. On incarne le fils (ou la fille) du héros de Fable 2 et l'on doit renverser notre frère Logan, roi méprisé et tyrannique de l'Albion, afin de monter sur le trône et de rétablir l'ordre et la justice. Cette nouvelle Fable est -elle réussie ? C'est ce que nous allons voir.

Contrairement aux archétypes du RPG, Fable 3 a joué la carte de la simplicité à bien des niveaux. Tout d'abord, le jeu ne propose pas de classe bien définie ou de création poussée de personnage. On choisit seulement le sexe de ce dernier. Cette absence de classes est compensée par la façon dont est géré le combat qui se divise en trois catégories : le corps à corps, le combat à distance et la magie. Chacune de ces techniques, qui correspond à un bouton de la manette, peut être utilisée et combinée au cours d'un même combat. Pour le corps à corps, on choisira entre l'épée et le marteau de guerre, plus lent mais plus dévastateur. Pour le combat à distance, un fusil ou un révolver sont disponibles. Quant à la magie, on doit, au préalable, s'équiper de gantelets magiques, chacun ayant ses capacités propres (feu, éclairs…) tout en sachant que l'on peut s'équiper de deux gantelets à la fois et ainsi combiner leurs pouvoirs. Reste alors à trouver la combinaison la plus efficace possible. On notera également l'absence d'interface à l'écran. Celle-ci n'apparaissant que de temps en temps, comme pour nous permettre d'utiliser une potion de soin à un moment critique.

Comme dans tout RPG, on gagne de l'expérience au cours de notre aventure. Là encore, celle-ci prend une forme originale. En tuant nos adversaires ou en accomplissant des quêtes, on ne monte pas en niveau et on ne gagne pas de points d'expérience mais des sceaux de la Guilde des Héros. Ces derniers sont en réalité une monnaie d'échange que l'on va utiliser pour ouvrir des coffres situés sur la Route du pouvoir qui symbolise notre progression et nous permet de définir nos orientations. Ces coffres contiennent de nouvelles techniques de combat permettant de nous rendre plus puissants et de, soit nous axer vers un des trois styles (magie, corps à corps ou distance) ou bien, au contraire, de créer un personnage polyvalent. Certains coffres contiennent également tout un tas de " packs " comme le pack Famille, nécessaire à la fondation d'une famille, le pack cambriolage (dont le nom parle de lui-même) et tout un tas de pack d'expressions nous permettant de faire évoluer nos relations avec les habitants de l'Albion.

La grosse originalité du titre par rapport aux autres RPG, c'est qu'il n'y a pas de menus et encore moins d'inventaire à proprement dit. Exit donc les menus et l'inventaire laborieux de l'opus précédent. Ceux-ci existent bel et bien mais sous la forme du Sanctuaire, où nous attend notre fidèle Jasper. C'est le centre névralgique de l'aventure. Dans la salle principale, on peut consulter le statut de notre héros, accéder au panier de notre chien et ainsi changer sa race. C'est également là que se trouve la table d'orientation. Celle-ci est essentielle car elle permet d'avoir une vue d'ensemble de la carte de l'Albion. On peut, grâce à elle, accéder aux quêtes disponibles dans tout le royaume région par région, acheter et gérer des propriétés (maisons ou magasins) ou encore voyager rapidement d'un endroit à un autre. Outre cette salle principale, le sanctuaire est composé de quatre autres salles. Le Vestiaire, qui contient tous les vêtements, maquillages, coupe de cheveux et tatouages que l'on possède. L'armurerie, où sont stockées toutes nos armes. La salle aux trésors où se trouvent les richesses que l'on a collecté et emmagasiné et, enfin, la salle Live qui permet d'acheter divers objets à la boutique en ligne ou bien d'inviter ou de rejoindre d'autres joueurs pour des parties en ligne.

Comme dans les opus précédents, la vie sociale est toujours présente dans Fable 3. On peut ainsi dialoguer avec les gens, leur donner de l'argent, devenir leur ami ou bien encore les séduire pour qu'ils tombent amoureux de nous. En appuyant sur RT, on peut en apprendre un peu plus sur leur personnalité. Pour gagner leur estime, il faut remplir une quête qu'ils nous confieront et qui se résume souvent à aller leur chercher un objet particulier. On peut également se marier et fonder une famille ou bien encore divorcer. De même, les gens réagiront différemment en notre présence selon que l'on soit bon ou maléfique. S'ils nous apprécient, certains nous offriront même parfois des cadeaux. A noter néanmoins que cet aspect est loin d'être primordial pour la progression dans le jeu d'autant que le panel d'expression est relativement simple et que les méthodes pour séduire autrui sont parfois bizarres. En effet, pour séduire une jeune femme, la technique des " Trois petits chats " ou bien encore des " chatouilles " semble quelque peu compliquée à utiliser dans le monde réel et définitivement réservé à celui de l'Albion. On peut également acheter diverses propriétés comme des maisons ou des commerces, qu'il faut alors gérer. On peut, en achetant un commerce, augmenter ou baisser les tarifs des produits, cela ayant des influences sur notre bourse mais aussi sur notre popularité. En achetant une maison, on peut soit la louer ou bien l'utiliser comme maison familiale. Dans les deux cas, il faudra prendre grand soin de la décoration et de l'état général de la maison car, si on la laisse tomber en ruine, notre locataire refusera de payer le loyer et notre tendre moitié nous fera part de son mécontentement.

Le chemin lumineux jaune qui nous guide dans les quêtes est toujours présent mais on peut le désactiver si besoin est. La quête principale est prenante et réserve son lot de surprises. Les personnages qui nous accompagnent et que l'on rencontre sont très haut en couleurs et charismatiques. Les dialogues sont bourrés d'humour et on prend grand plaisir à conquérir le trône de l'Albion. La notion de choix que nous offrent certaines situations tient une grande importance puisque l'on se retrouve souvent confronté à des décisions qui s'avèrent lourdes de conséquences et peuvent faire chavirer le cours de l'aventure. Les quêtes secondaires sont nombreuses, variées, bien écrites et on passe du temps à s'éloigner de la quête principale pour les accomplir. Si certaines sont relativement basiques comme escorter un personnage à tel endroit ou retrouver des livres rares pour une Académie, d'autres sont nettement plus originales. On doit ainsi retrouver des nains de jardins perdus pour son propriétaire désespéré, participer à un jeu de rôle grandeur nature, aider un couple à divorcer, prendre part à jeu prénommé la " Roue de l'infortune " ou bien encore jouer dans une pièce de théâtre. De même, l'Albion recèle de chemins secrets et de trésors cachés et, en explorant l'environnement de fond en comble, on trouvera moult coffres au trésor à ouvrir. Fidèle à la série, certains d'entre eux nécessiteront un certain nombre de clés pour révéler leur contenu. Notre fidèle chien nous sera d'une aide précieuse dans cette tâche et nous aidera à trouver des coffres et à déterrer des trésors. Il est très polyvalent puisqu'il peut également achever un adversaire que l'on a mis à terre.

On peut travailler pour gagner de l'or, en jouant de la luth, en devenant forgeron ou en fabriquant des tartes et on peut revendre à un prêteur sur gages les objets que l'on a collecté et qui ne nous intéressent pas. On peut personnaliser notre avatar. Coupe de cheveux, pilosité faciale, maquillages, teintures pour les vêtements, vêtements, tatouages, les possibilités sont nombreuses. A noter que tout ceci n'influera que sur notre physique. Ici, pas d'armure augmentant les capacités de notre personnage. Seules les armes sont, sous couvert de certaines conditions propres à chacune d'elles, améliorables d'un point de vue capacités.

Visuellement, le jeu est très joli. Sans faire dans la surenchère graphique, le design général d'Albion, qui oscille entre moyen âge et modernité est très réussi et des effets tels que des éclairages parsemés ci et là au travers du jeu renforcent encore cette impression. La direction artistique a accompli des merveilles. Cimetière géant, forêt sombre et maléfique, montagnes enneigées, plage déserte, caverne sombre, désert aride, lacs enchanteurs, les diverses régions sont très variées et visuellement magnifiques. Même constat pour la partie sonore. Le doublage français est excellent, tout comme les musiques, tantôt enchanteresses, tantôt plus sombres, le tout contribuant à donner vie à Albion et à renforcer l'immersion dans ce monde fantastique. Les sauvegardes se font automatiquement à différents moments du jeu (même si l'on peut sauvegarder à tout moment dans le Sanctuaire) et les temps de chargement, bien que relativement fréquents, ne sont pas très longs et ne gâchent en rien notre plaisir.

La difficulté est quasi inexistante puisque l'on se retrouve très vite avec un personnage surpuissant. Cela est dommage car on ne meurt que très rarement et on n'a pas l'impression d'être en danger, même lorsque l'on affronte plusieurs dizaines d'adversaires à la fois. La durée de vie pour achever la quête principale est d'une bonne vingtaine d'heures (assez courte pour un RPG), rehaussée par les nombreuses quêtes secondaires qui parsèment le jeu. D'autant qu'une fois monté sur le trône, notre histoire n'est pas finie, loin s'en faut, et que l'on découvre nos devoirs de monarque. On peut également poursuivre l'aventure à plusieurs puisque la campagne solo est jouable en coop, soit sur une même console, soit sur le Live. On peut ainsi interagir avec l'autre héros et lui donner des cadeaux, établir un partenariat commercial nous permettant d'acquérir certains objets ou propriétés via une aide financière de l'autre héros. Les bénéfices dégagés étant alors partagés entre les deux. On peut même se marier et fonder une famille avec un autre héros. Bref, de quoi rallonger la durée de vie du titre et occuper pendant pas mal de temps.

Fable 3 est un jeu riche et prenant. Malgré une difficulté faiblarde et une durée de vie pas si énorme pour un RPG, on prend un énorme plaisir à plonger au cœur du royaume d'Albion. Bourré d’humour, doté d’une très bonne réalisation, de nombre de quêtes intéressantes et de personnages haut en couleurs Fable 3 s’impose comme le digne successeur des opus précédent et comme un bon RPG.

Xav - 10.02.2011


 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Réalisation
Ambiance
Quêtes bien écrites
Personnages intéressants
_________________________

Difficulté inexistante
Durée de vie de la quête principale

_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 8/10