Test : Call of Juarez
Xbox 360
 
 Editeur : Ubisoft
Développeur : Techland
Site officiel : callofjuarez.com
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 28.06.2007
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 2 à 16
Age recommandé : dès 18 ans

 

Déjà disponible depuis septembre de l'année dernière sur PC, le FPS des Polonais de Techland débarque cette fois sur Xbox 360. L'univers décrit ici est celui des westerns, avec une inspiration tirée des grands classiques du cinéma italien des années 60 ou encore de la récente et succulente série Deadwood. Pas de John Wayne dans les parages, on est sauvé.

Texas, 1882. Billy la Bougie, accusé à tort du meurtre de ses parents, est un jeune mexicain qui passe son temps entre la fuite et un mystérieux appel de Juarez. A ses trousses, le révérend Ray, un ancien hors-la-loi repenti, persuadé d'être l'instrument de la justice divine, et qui revient bien vite à ses vieilles habitudes violentes. La principale originalité de Call of Juarez est basée sur ces deux personnages que l'on incarne à tour de rôle au fil des quinze chapitres. Deux gameplays bien différents sont ainsi au programme. Billy peut compter sur sa jeunesse pour escalader avec agilité divers endroits, user de discrétion en progressant accroupi et dans l'ombre. De son côté, le révérend est plus du genre rentre-dedans, avec certes moins d'agilité mais une force de frappe plus importante aux poings et aux pieds, et surtout armes en mains et protégé par sa cuirasse de métal.

Chaque personnage possède en outre des capacités propres. Le révérend Ray peut notamment utiliser deux revolvers en même temps, ou encore passer en mode concentration, mode qui ralentit l'action pendant quelques secondes, le temps qu'il faut pour viser correctement deux ou trois ennemis à la tête. Ce personnage peut également utiliser sa bible pour lire un verset, histoire de distraire les ennemis un instant, souvent suffisant pour les envoyer rejoindre le Créateur en les libérant de leur fardeau terrestre. De son côté, Billy utilise fréquemment son arc, une des armes les plus puissantes du jeu, puisque la gâchette gauche utile pour bander l'arc fait office à la fois de bullet time et de zoom. Une sorte de fusil de sniper primitif et terriblement efficace si l'on vise juste sous le chapeau, sombrero, ou scalp. Le jeune fugitif peut également utiliser son fouet pour s'accrocher à diverses branches d'arbres lors de séquences d'escalades. Malheureusement, même si l'on peut voir une partie de son corps et ses pieds en baissant la vue, ces phases de plate-forme deviennent souvent vite très pénibles et frustrantes en raison d'une maniabilité peu adéquate avec le fouet, les sauts et l'escalade. Cette frustration se fait hélas sentir à plusieurs reprises lors de l'aventure, à cause de moments linéaires, très dirigistes et pas forcément toujours logiques. Certaines phases de jeu demandent ainsi de comprendre clairement ce qu'il faut faire et comment le faire au millimètre près, sous peine de game over à répétition. On pense notamment à certaines séquences où la discrétion est de mise, à la plupart des moments d'escalade, ou aux passages chronométrés pour réaliser une action ou atteindre un lieu en un temps limité. Heureusement, le jeu dispose de sauvegardes automatiques disséminées dans les niveaux de façon assez généreuse et souvent adéquate. En dehors de ces passages pénibles, Call of Juarez dispose de séquences fort sympathiques, avec bon nombre des classiques du genre western, à savoir les galeries d'une mine et ses wagonnets, l'attaque de train et de diligence, les grands canyons, le mitraillage avec gatling, ou encore le saloon. Outre le gameplay qui diffère entre les deux personnages que l'on incarne, les développeurs ont intégré la possibilité de chevaucher un cheval (depuis lequel on peut tirer), et des séquences de duels au pistolet. Ces affrontements se déroulent au ralenti, et à la fin du compte à rebours, il faut dégainer son arme en baissant le stick droit vers le bas, puis viser l'adversaire sans trop se précipiter si l'on ne veut pas voir son viseur trembler dans tous les sens. Ces duels ne sont pas vraiment exceptionnels, en raison d'une maniabilité un peu délicate, mais ajoutent également de la variété à l'ensemble déjà riche sur ce point.

Le mode histoire se termine en 8-10 heures, ce qui est un peu court. Néanmoins, il est possible pour ceux qui le désirent, de refaire un ou plusieurs niveaux afin de débloquer les succès manqués et tenter d'obtenir toutes les affiches cachées (les portraits des développeurs, recherchés morts ou vifs). Côté solo, on trouve également un mode duel qui reprend la petite dizaine de ces affrontements pour la plupart déjà vécus en mode histoire, mais jouables cette fois-ci directement. On compte également trois missions supplémentaires qui se débloquent une fois l'histoire terminée et qui nous mettent dans la peau d'un shérif. Pour le multijoueur, il faut se tourner vers une liaison multiconsoles ou le Live. De deux à seize joueurs peuvent s'affronter sur une bonne vingtaine de cartes. Plusieurs modes de jeu sont présents : les classiques Deathmatch et son équivalent en groupe Duel par Equipe, Subtiliser le sac (similaire à une capture du drapeau), et d'autres plus originaux tels que Hold-up (une équipe défend le butin, l'autre tente de le voler), Ruée vers l'or (où il faut ramasser le plus de sacs et de lingots d'or disséminés sur la carte), Wanted (un joueur est recherché, pour marquer des points il faut l'abattre, et on devient ensuite le joueur recherché à son tour) et enfin Evénements historiques (des parties en hold-up ou en duel par équipe avec un semblant de fond historique tel que Règlement de compte à O.K. Corral, ou la fin des frères Dalton). Quatre types de personnages différents peuvent être incarnés en multi, tous se distinguant par les armes qu'ils portent au départ : Revolvers (deux revolvers à rechargement rapide), Tir à distance (fusil de précision et un revolver standard), Minage (5 bâtons de dynamite, un fusil à canon scié et un revolver), et enfin Fusils (fusil et revolver). Même si la conception de certaines cartes laisse un peu à désirer, et que d'autres sont issues directement de la partie solo, on apprécie leur nombre. Il en va de même pour les modes de jeu et les divers types de personnages qui amènent un peu de variété. Dommage par contre que des déconnexions et que du lag soient souvent présents.


Techniquement, Call of Juarez s'en sort très bien, avec un moteur physique convaincant. Les ennemis son bien animés, tombent de façon réaliste sous les balles, et les chapeaux volent lorsqu'on tire à la tête. De très nombreux objets peuvent être déplacés, principe qui est utilisé pour résoudre quelques énigmes d'ailleurs, pour se protéger ou encore pour créer un escalier composé de caisses. Les lampes à huile peuvent être lancées pour mettre le feu à une zone si l'on tire ensuite dessus. Les bidons peuvent être remplis d'eau puis versés sur une zone en flammes pour l'éteindre. Les chargements sont nombreux, et présents souvent plusieurs fois au cours d'un même chapitre, mais leur durée reste raisonnable. La réalisation graphique n'est pas en reste avec une distance d'affichage confortable montrant des décors superbes (et qui font vraiment regretter certains passages dirigistes en "couloirs"), des éclairages et des ombres au sol réussis, des effets de flou pour les zones hors champ de vision quand on zoome, des nuages qui se font et se défont (mais un peu trop rapidement). On regrette cependant la présence d'aliasing, des corps qui disparaissent souvent un peu vite, et quelques passages visuellement ternes en comparaison du reste. Les musiques quant à elles mettent bien dans l'ambiance western, et sont appuyées par des voix en français très convaincantes. On reconnaît d'ailleurs avec plaisir plusieurs doubleurs de la série Deadwood, à laquelle le jeu emprunte également ses jurons et son langage cru.

Call of Juarez est un sympathique FPS à la sauce western. Si l'on regrette plusieurs passages pénibles et frustrants, le côté dirigiste de l'aventure, l'IA basique des ennemis et les chargements fréquents, on apprécie en revanche son ambiance réussie, sa bonne réalisation et ses voix en français. Son gameplay basé sur l'utilisation de deux personnages apporte de la variété au genre, qui plus est dans un cadre peu souvent utilisé dans les jeux vidéo, et qui change agréablement des titres sur la seconde guerre mondiale.

Max73 - 08.07.2007



 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Gameplay varié
Bonne réalisation
Ambiance western
Les voix françaises
_________________________

Passages pénibles
Très dirigiste
Chargements nombreux
L'IA des ennemis
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 6.5/10