Test : Bullet Witch
Xbox 360
 
  Editeur : Atari
Développeur : Cavia
Site officiel : atari.com/bulletw...
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 9.03.2007
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Langue : anglais sous-titré français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : oui, tableaux des scores et contenus
Joueurs en ligne : -
Age recommandé : dès 16 ans

 

 

Un nouveau titre japonais qui sort sur le territoire européen, c'est toujours un événement, surtout lorsqu'il s'agit des consoles de Microsoft. Sur Xbox 360, le rythme devient assez soutenu puisque des titres tels que Ninety-Nine Nights, Dead Rising, Lost Planet ou encore les Dead or Alive ( le numéro 4 et Xtreme 2) sont sortis en l'espace d'une année. Du bon et du moins bon certes, mais la tendance s'accélère, et Bullet Witch le confirme, en attendant Project Sylpheed et autres Blue Dragon.

Annoncé en décembre 2005, alors que la Xbox 360 commençait sa carrière, Bullet Witch avait tout du jeu prometteur. Un jeu d'action apocalyptique, une héroïne sexy, sorcière de son état, des méchants biens moches et des munitions infinies. Voilà un cahier des charges correctement rempli qui a su faire de Bullet Witch un soft attendu. Hélas, aussi charmante soit cette description, les développeurs ont semble-t-il négligé deux critères essentiels : réalisation et gameplay.

Le scénario, assez bien mis en scène, épaulé par quelques cinématiques et cut-scenes, se résume en ces quelques mots : Après catastrophe sur catastrophe l'humanité est désormais réduite à un milliard (environ) d'êtres humains et les démons s'acharnent sur les survivants pour porter ce chiffre à zéro. Mais un obstacle va se dresser devant eux en la personne d'Alicia, une sorcière ténébreuse et charismatique qui a les faveurs du destin.
La voici partie dans une quête contre les Geists et leurs géniteurs, les démons. Horribles à plus d'un égard, ces derniers affichent sans honte leurs plus mauvais profils. Des tas d'os pour la plupart, cigare au bec et casque vissé sur le crâne. Ils matérialisent les âmes errantes des tout fraîchement défunts. Si 90% des ennemis se résument à ces pauvres soldats, on aura à de rares moments l'occasion de tomber sur des Gigas, immenses créatures aussi solides que du flan qui se trucident avec un sort et quelques chargeurs de balles. Enfin, il est important d'évoquer les effroyables Tyrannoix (ça ne s'invente pas…), d'énormes cervelets juchés sur un corps d'humain qui flotte à dix mètres du sol. Ceux-ci jouent un rôle important dans le gameplay puisqu'une fois vaincus, ils libèrent l'accès à la zone suivante. Une sorte de verrou géant, inoffensif, qui attend d'éclater bien sagement sous le feu des balles. Un character design de très mauvais goût qui tranche radicalement avec le look de l'héroïne et de quelques boss, tout droit sortis d'un Panzer Dragoon Orta.

Tout ce beau monde évolue dans une demi-douzaine d'environnements propices aux combats. En effet, la majorité des terrains foulés sont vastes et autorisent une certaine liberté de déplacement. Des plaines, des rues jonchés de buildings ou encore les abords d'un barrage, mais la gestion de l'espace est si mal faite que l'on peut passer parfois plus de cinq minutes à ne rien faire que courir (lentement), à la recherche de la prochaine étape, la faute à un level design mal organisé. Manifestement, l'équipe de développement l'était aussi, mal organisée, car les graphismes ne font pas honneur à la bécane sur laquelle ils officient. Les espaces un peu trop ouverts se permettent même le luxe d'arborer un clipping. Seul peut-être un niveau parvient à se détacher du lot, celui où l'on avance au pied d'une montagne, avec un lac en contre-bas, cela dit, comparé à un Gears of War, ce niveau précis est pitoyable. Les textures, plates et ternes, dans les niveaux se répètent trop souvent, les vitres n'explosent pas sous nos balles, et ne reflètent pas non plus notre svelte héroïne. Pas loin de la catastrophe graphique. Pour ce qui est des animations, on critiquera juste le pas de course d'Alicia qui semble faire un 110 mètres haies au ralenti. On peut néanmoins trouver du bon dans la physique des objets qui ricochent correctement sur les décors selon le sort utilisé.

Face à une salve d'ennemis, souvent accompagnés d'un tank, les possibilités de notre sorcière préférée prennent effet. Si Alicia dispose toujours de sa mitrailleuse (puis achète fusil, canon et gatling), elle pourra également effectuer quelques sorts relativement bien fichus. Ainsi, invoquer la Volonté permettra de projeter divers éléments du décor (bus, grilles, gravas, etc.) sur les premiers venus, la Nuée quant à elle se matérialise par une troupe de corbeaux qui s'acharnent sur les ennemis, il y a aussi le Mur Ancien, qui se construit devant nous, utile pour se protéger des rares snipers. Pour voir des sorts plus impressionnant, il faudra utiliser l'Eclair, la Tornade ou les Météores que l'on débloque aux moments opportuns. Signalons que tous ces sorts peuvent être améliorés grâce aux points que l'on accumule en fin de mission, trois niveaux pour chacun d'entre eux.
Le gros souci, c'est que, outre l'extrême rigidité du gameplay, l'utilisation des sorts est calamiteuse. Ils se sélectionnent via les tranches de la manette (LB et/ou RB). A la pression d'une des gâchettes hautes, un anneau apparaît sur l'écran, celui-ci indique trois options affectées à chacune des touches A, B et X. Y étant réservé à la fermeture de l'anneau. La totalité des neuf sorts du jeu sont donc répartis sur trois anneaux, que l'on sélectionne par une pression répétée des gâchettes hautes. C'est à dire que si l'on veut invoquer l'Eclair, qui se trouve sur le troisième anneau, il faudra procéder comme suit : RB, RB, RB, A. Un combo en quelque sorte… Dommage que la croix multidirectionnelle ne soit pas mise à contribution. Une lueur d'espoir était cependant de la partie par la présence de la configuration de la manette, hélas, elle se limite au minimum et se révèle inutile.
Cette lourdeur est compensée par une intelligence artificielle adaptée. C'est à dire que les Geists n'hésitent pas à patienter quelques instants avant de tirer, et préfèrent que l'on soit immobile pour daigner nous frôler. Autant dire que les points de contrôles, assez réguliers se révèlent pour la plupart dispensables tant les niveaux se terminent facilement. Tout juste en aurait-on besoin avant quelques boss. Ceci concerne néanmoins le mode de difficulté facile et nul doute que les quatre difficultés supérieures, de Normal à Hell sauront ravir les fanas du jeu.

Niveau sonore, pas de quoi s'extasier non plus. Les voix anglaises sont correctes, mais les dialogues sont ridicules tant ils sont clichés. Pour ce qui est des musiques, on n'y fera guère attention durant la partie, mais nos tympans s'étonneront de la musique de fin, de grande qualité. Les bruitages quant à eux, vont du malsain au risible. Un ensemble moyen donc.

L'aventure se termine, en facile, en moins de cinq heures. Les six niveaux se bouclant en quarante minutes en moyenne, le calcul est vite fait. L'astuce des développeurs, pour prolonger la durée de vie, c'est de proposer un classement en fin de mission où les plus téméraires voudront atteindre le fameux rang S. Il est aussi possible de refaire les niveaux pour gagner à nouveau des points pour customiser les sorts et les armes, encore faut-il en avoir envie. Et ce n'est pas tout, des missions annexes sont en prévision en téléchargement sur le Xbox Live, où d'ailleurs vous pourrez obtenir de nouvelles tenues et publier vos scores face aux ténors.

Au-delà de son capital sympathie, le constat est là : Bullet Witch est raté. Il saura néanmoins trouver son public grâce à sa jouabilité bâclée, ses graphismes d'antan, l'ennui que l'on peut éprouver lors de certaines missions ou encore sa durée de vie limitée.

Inspecteur Gadget- 28.03.2007

 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Alicia est sexy
Quelques cinématiques
Certains effets spéciaux
La musique de fin
_________________________

Très court
Jouabilité horrible
Scénario prétexte
La réalisation
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 3/10