Test : Battlestations Midway
Xbox 360
 
 Editeur : Eidos
Développeur : Eidos
Site officiel : Eidos.fr
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 09.02.2007
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : anglais, japonais, français et sous-titres français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : oui
Joueurs en ligne : 2 à 8
Age recommandé : dès 12 ans

 

Dimanche 7 décembre 1941, les Japonais attaquent par surprise la base militaire américaine de Pearl Harbor située sur l'île d'Ohau. Cet événement, qui provoqua l'entrée des Etats-Unis dans la Deuxième Guerre Mondiale, est également le point de départ du dernier-né d'Eidos, Battlestations : Midway. Ce titre nous propose ensuite de revivre les plus grandes batailles du Pacifique avec un arsenal conséquent et comme point d'orgue, la célèbre bataille de Midway qui causa la perte de quatre porte-avions japonais et par la même occasion le contrôle de l'océan.

La campagne solo nous plonge dans la peau d'Henry Walker, un lieutenant basé à Pearl Harbor qui préfère écumer les bars de l'île que de respecter la discipline militaire jusqu'à ce jour fatidique. On débute l'aventure à bord d'un PT-boat (patrouilleur) muni d'une simple mitrailleuse et de bombes sous-marines afin de repousser la deuxième vague d'attaque nipponne. On ne reste pourtant pas très longtemps cantonné dans ce petit bateau car à mesure que l'on prend du galon, différents bâtiments de guerre nous sont confiés allant du destroyer au porte-avions et sa cargaison de biplans sans oublier un sous-marin surarmé. Un peu ennuyeux au début, le jeu prend réellement son envol lorsque plusieurs dizaines d'unités sont sous nos ordres. Chaque étape dans notre conquête du Pacifique est entrecoupée de nombreuses cinématiques agréables à regarder avec un effet vieux film pour renforcer l'authenticité et l'immersion. Dommage toutefois que les visages des protagonistes soient ternes et manquent d'expressions et que certains dialogues soient un peu niais. A noter également que cette campagne solo est relativement courte avec ses 11 missions, mais propose un challenge intéressant, tant certaines sont longues et difficiles même au niveau de difficulté le plus bas sur les trois disponibles. En marge de cette campagne jouable malheureusement uniquement du côté américain, une douzaine de missions plus spécifiques viennent gonfler la durée de vie et font cette fois honneur au pays du Soleil Levant.

Mais avant de faire le grand saut dans l'océan, il est préférable de savoir nager et donc de faire un petit tour du côté de l'académie navale. Ce didacticiel, très bien réalisé et long d'une trentaine de minutes, est un mal nécessaire afin d'assimiler correctement les nombreuses fonctions utiles pour mener à bien les batailles. Les deux sticks analogiques font la grande partie du travail que cela soit sur mer comme dans les airs avec le gauche pour l'accélération, la décélération et la direction et le droit pour orienter nos tirs. Le gameplay pour naviguer et piloter est donc typé arcade avec une prise en main relativement rapide et intuitive. Mais l'intérêt majeur de Battlestations : Midway est sans aucun doute son aspect stratégique. Foncer tête baissée sans prendre le temps d'analyser la situation est à proscrire si l'on ne veut pas finir à vingt mille lieues sous les mers. Pour ce faire, deux choix s'offrent à nous : la croix multidirectionnelle pour passer d'une unité à l'autre et en prendre le contrôle, ou alors grâce à une carte représentant la zone de guerre. Depuis cette dernière, il est possible d'envoyer nos navires et avions où bon nous semble, donner l'ordre d'attaquer un bâtiment ennemi ou encore consulter nos objectifs. On prend réellement du plaisir à envoyer depuis nos porte-avions une escadrille de chasseurs, de torpilleurs ou de bombardiers en piqué afin de détruire une position ennemie pendant que l'on fait feu sur un destroyer japonais avec un croiseur et ensuite revenir à bord d'un avion et lâcher une torpille sur ce même destroyer. Battlestations : Midway offre donc de nombreuses possibilités pour anéantir l'opposant et permet surtout de jouer le rôle d'un commandant d'escouade et dans la seconde qui suit, de se retrouver à bord d'un bombardier prêt à lâcher toute sa haine sur une base terrestre. En plus de gérer une flotte conséquente et de faire les bons choix tactique, il faut également s'occuper de la gestion des dégâts sur nos navires en assignant des hommes pour éteindre un feu ou colmater une brèche provoquée par une torpille. Le tout se fait très simplement grâce à une interface bien conçue accessible en appuyant sur la gâchette haute gauche. Le titre d'Eidos permet au final de prendre les commandes de pas moins de 60 unités différentes pour un plaisir tout aussi varié. Toutefois, quelques soucis au niveau de l'intelligence artificielle font un peu d'ombre au tableau. Si globalement les avions exécutent correctement les tâches confiées, c'est sur l'eau que l'efficacité des bâtiments de guerre laisse à désirer nous obligeant souvent à faire le travail nous même. On aurait aimé pouvoir se reposer de temps en temps sur l'IA pour souffler un peu et analyser plus en profondeur la situation pour mieux rebondir.

Techniquement, Battlestations : Midway se retrouve largué pour un titre dit Next Gen. Les différents engins de guerre, certes reconnaissables au premier coup d'œil, semblent l'œuvre d'un maquettiste en herbe ce qui n'est pas vraiment folichon par rapport aux capacités de la Xbox 360. Même constat pour les îles, très peu détaillées et ennuyeuses comme si la vie sur ces bases terrestres s'était soudainement arrêtée. On peut également reprocher des explosions un peu ridicules face au sentiment de puissance que dégagent ces monstres d'acier. Du spectacle, voilà ce qui manque cruellement à ce titre. Fort heureusement pour un jeu de bataille navale, le rendu de l'eau a bénéficié d'un soin tout particulier. Niveau audio, on n'atteint également pas des sommets avec des bruitages un peu mous, voire étouffés et une musique très répétitive. On salue tout de même le choix d'Eidos d'avoir intégré les langues maternelles des deux opposants, soit en toute logique, l'anglais pour les Yankees et le japonais pour les Nippons. Un sous-titrage français est également disponible via les options.

Outre sa campagne solo et ses quelques missions additionnelles, Battlestations : Midway propose évidemment des affrontements multijoueur jusqu'à huit joueurs répartis dans deux camps sur neuf cartes différentes. On peut au choix jouer entre amis, ou faire une partie classée. Une fois dans le lobby avant la partie, chaque joueur décide quelle unité il va contrôler parmi une flotte de navires, un porte-avions ou encore, suivant les maps, une base aérienne ou navale. Un concept intéressant qui promet de belles et longues batailles sur les eaux paisible du Pacifique mais qui souffre quelque fois d'un lag important rendant les parties tout simplement injouables. On regrette également que l'hôte puisse à tout moment annuler la session sans pénalité. Une pratique très fréquente quand ce dernier, mal attentionné, est sur le point de perdre.

Battlestations : Midway apporte un genre nouveau et bienvenu sur Xbox 360. Grâce à un savant mélange d'action au gameplay simple et intuitif et de stratégie militaire, certes basique, mais ô combien efficace et un arsenal des plus conséquent, ce titre ravira certainement les fins tacticiens en mal de sensations fortes. On ne peut que regretter que sa réalisation ne soit pas la hauteur tant l'expérience est inédite et captivante. Une bonne surprise qui se doit d'être conclue par cette célèbre phrase prononcée par le commandant Logan Ramsey lorsque les Japonais ont débuté l'attaque sur Pearl Harbor. « Air raid Pearl Harbor. This is not a drill »


Strongbow - 22.02.2007




 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Arsenal conséquent
Gameplay varié
Captivant
Inédit

_________________________

La réalisation
IA perfectible
Campagne solo courte
Austère
_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 7/10