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Test
: James Cameron's Avatar : The Game |
Xbox
360 | |
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Editeur
: Ubisoft
Développeur
: Ubisoft
Site officiel : avatarmoviegame
Vidéos : site officiel
Date de sortie : 3.12.2009
Achat : Amazon.fr,
CeDe.ch |
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| Langue
: français intégral
Joueur(s) hors ligne : 1 Xbox Live : oui
Joueurs
en ligne : 2-16
Age recommandé : dès 12 ans | |
Sur le marché des
jeux vidéo, on rencontre de plus en plus de
titres adaptés de films à succès. Malheureusement,
un grand nombre d’entre eux n’arrivent souvent
pas à la hauteur du film dont ils tirent leurs
origines. Quelques uns sortent du lot, c’est
vrai, mais la plupart du temps, les adaptations
manquent de différentes choses qui font l’âme
d’un jeu vidéo. Graphismes ratés, finitions
inexistantes, temps de jeu ridicule, gameplay
archaïque, la liste est longue. Mais aujourd’hui,
c’est au tour d’Avatar – Le Jeu d’être sur le
devant de la scène. Le monde d’Avatar ne laisse
aucun doute quant à la qualité et à l’intensité
de l’histoire, mais il faut encore que les autres
éléments suivent. Alors, Avatar est-il une fade
adaptation servant à ramasser quelques sous,
ou est-ce un jeu à part entière, qui a son lot
de charme et d’exclusivité ? La réponse se trouve
dans les paragraphes suivants.
L’histoire commence assez simplement. Après avoir choisi l’apparence de son personnage, il ne reste plus qu’à se former rapidement aux déplacements humains, puis à prendre connaissance de la situation et du monde qui nous entoure. L'introduction ressemble à celle du film. Des humains se rendent sur la planète Pandora, habitée par les Na’vis, des créatures bleues vivant en symbiose avec la nature, et ayant des capacités plus évoluées concernant les déplacements et le lien avec la nature. Cette planète est habitée également par différents animaux inhabituels. Finalement, le but premier des humains est de comprendre le lien qu’ont les Na’vis avec Pandora, en éradiquant le peuple présent et en s’appropriant la planète s’il le faut. Tout cela peut se faire en utilisant une technologie qui leur permet de devenir eux-mêmes des Na’vis, en utilisant leur ADN. Ce sont les Avatars. Tout ceci est plus ou moins clair après quelques minutes de jeu, et il est temps maintenant de devenir l'un des leurs, un Avatar. A partir de là, on découvre les différents atouts qu’ont les Na’vis.Il y a par exemple la possibilité de se déplacer plus rapidement, de maîtriser des armes au corps à corps, et d'avoir un lien fort avec la nature. Le début du jeu n’est pas des plus alléchant, même si le fait de découvrir ce monde est assez jouissif, mais on n’avance pas énormément pendant les premières minutes. Finalement, après avoir fait la connaissance des deux peuples, respectivement les humains et les Na’vis, l’heure est venue de choisir si l’on préfère aider les humains à faire progresser leurs recherches, et donc à détruire s’il le faut la population de Pandora, ou si l’on préfère se rallier à la cause des Na’vis, et empêcher les humains de commettre de mauvaises actions. C'est à partir de là que le choix de la campagne est fait.
La sélection du camp se fait selon les affinités des joueurs, mais il faut savoir que les deux campagnes sont bien différentes. Ce n'est pas juste un copié-collé avec d'autres personnages. D’un côté, il faut sauver Pandora en étant un Na’vi, avec des armes au corps à corps, des arcs, et des armes qui sont proches de la nature. Ces personnages ont également des pouvoirs, comme le fait de se fondre dans la nature, en devenant transparent, ou de se soigner. L’autre camp, les soldats sont eux plus proches de ce que l’on connaît actuellement dans les jeux vidéo, puisque la majorité des combats se feront à l’aide de fusils et d’autres armes à feu. Il y a encore des différences concernant les moyens de transport et les moyens d’attaques. Du coté des Na'vis, il est possible de monter sur des chevaux à tentacules et sur des Banshee, une sorte d’oiseau extrêmement difficile à manier. Le camp adverse dispose lui aussi de différents moyens de transport, comme des hélicoptères, des buggies, des méchas, et toutes sortes d’appareils de destruction massive.
Ces « moyens de transport » sont des bonnes idées sur le papier, mais la façon dont on les pilote est très difficile. Les phases de jeu en avion et en Banshee sont parmi les pires jamais vues dans le jeu vidéo. C’est une horreur, les déplacements sont raides, les collisions sont nombreuses, les virages n’existent pas, et pour se poser, une fois la course achevée, il faut avoir une chance énorme ou aimer perdre son temps pour poser l’oiseau qui nous sert de transport. On se demande si quelqu'un a testé les phases de vol avant de sortir le jeu.
Tout au long du
jeu, on prend néanmoins beaucoup de plaisir
à se déplacer et à combattre les ennemis. Les
décors sont très jolis, puisque constitués essentiellement
de forêts, d’arbres et de nature luxuriante,
et l’ambiance est bonne. Les combats sont assez
simples, puisque ce jeu est prévu pour le grand
public, mais ils restent toutefois assez prenants.
D’un côté, on aime la possibilité de
tirer à l’arc et de donner des coups de bâton
dans des ennemis qui n'attendent que cela. Autre
alternative, la possibilité de leurs
envoyer quelques créatures les dévorer
et regarder la scène se dérouler.
Du coté des humains, on apprécie le fait
de pouvoir changer d’arme à feu pendant
un combat, afin de s’adapter à chaque adversaire
et de bénéficier du meilleur arsenal.
En bref, le tout est assez linéaire et se ressemble
pas mal, surtout du côté des combats,
mais les quelques particularités propres à
cet univers permettent tout de même de ne pas
s’ennuyer. Sans parler des décors, qui s’améliorent
au fil du temps et qui sont sûrement l’atout
majeur de ce jeu.
A côté de cela, on peut retrouver quelques éléments de RPG, comme le fait de choisir les différentes évolutions de nos personnages ainsi que de l'équipement, et de pouvoir jouer à un petit jeu, qui ressemble fortement au jeu RISK. Celui-ci permet de faire évoluer des troupes sur la planète, en créant des camps, en recrutant des personnages, et en attaquant les différents territoires. La prise des terres ennemies rapporte quelques bonus et se fait assez facilement. Cette partie du jeu n'est pas essentielle, mais permet de changer un peu d'air entre deux missions. Le tout est assez joli et plutôt sympa à jouer. Mais il faut aimer le tout.
Dans Avatar
- The Game, il y a aussi un mode
multijoueur. Les aventuriers sont peu nombreux,
mais les parties peuvent des fois s’avérer prenantes.
Le seul problème, c’est que ce multijoueur n’a
pas énormément de possibilités, et que, on s’en
doutait, les parties sont uniquement des team
deathmatch, faisant affronter les Na’vis contre
les humains. C’est sympa un moment, mais pas
très original. Il manque malheureusement
beaucoup de choses pour que les joueurs accrochent.
En bref, cela manque de finition et c’est bien
dommage. Ce manque se
ressent d'ailleurs également dans le
solo. Et c’est bien le
problème majeur d'Avatar. Plusieurs choses sont
bien pensées, les décors sont captivants, mais
il manque toujours ce petit quelque chose qui
fait l’âme d’un jeu. Ce problème se ressent
énormément dans le manque de travail
concernant les déplacements en véhicules, car
c’est un point qui aurait pu être réglé très
facilement. On sent ici l’obligation de terminer
un jeu pour une date précise, et donc de laisser
quelques points en suspens. C'est bien dommage.
Au final, on ressort
avec un sentiment mitigé. On prend du
plaisir tout au long du jeu, mais on reste souvent
sur sa faim. C’est cette idée qu’il faudrait
avoir de Avatar - The Game. Un jeu fun, mais
pas totalement terminé, qui manque de temps
en temps d’intensité. Pour une adaptation de
film, c’est tout de même assez réussi. Car rares
sont ces adaptations qui captent le joueur jusqu’à
la fin. Et pour ce point, il faut avouer qu'Avatar
est meilleur que les autres. Pour les personnes
les mieux équipées et surtout
les plus fortunées, il est possible de
jouer en mode 3d, tout comme dans le film. Mais
pour cela, il faut avoir le bon équipement,
à savoir, un téléviseur
de dernière génération
compatible avec ce système. C'est une
bonne idée, mais un peu coûteuse
tout de même. On s'en passera facilement.
Crypto X - 21.03.2010