Test : Assassin's Creed II
Xbox 360
 
  Editeur : Ubisoft
Développeur : Ubisoft Montréal
Site officiel : assassinscreed.com
Vidéos : rubrique vidéos
Date de sortie : 19.11.2009
Achat : Amazon.fr, CeDe.ch
  
 

Langue : français
Joueur(s) hors ligne : 1
Xbox Live : non
Joueurs en ligne : -
Age recommandé : dès 18 ans

 

Le premier Assassin's Creed avait marqué les esprits il y a deux ans en renouvelant le genre action-aventure sur consoles, en offrant aux joueurs un jeu ouvert mêlant exploration, free running, interaction poussée avec la foule, infiltration et combats dans des cartes très vastes. Hélas le jeu souffrait d'un défaut, important pour certains, qu'était la répétitivité dans les missions secondaires. Deux ans plus tard, Ubisoft Montréal nous propose Assassin's Creed II qui a l'ambition de gommer ce défaut tout en nous transportant quelques 300 ans plus tard en Italie.

On retrouve Desmond Miles en 2012, ce jeune-homme qui peut accéder à la mémoire génétique de ses ancêtres, grâce à une machine appelée Animus. Après Altair Ibn'La-Ahad au temps des Croisades, on incarne cette fois un autre aïeul : Ezio Auditore, fils d'un banquier florentin à l'époque de la Renaissance, en 1476 au début de l'aventure. On se retrouve très vite dans la peau de l'Italien, durant son enfance dans un premier temps, l'occasion pour les joueurs de se familiariser avec les commandes. L'histoire de fond mêlant secrets, complots et Templiers, est toujours aussi intéressante, mais est cette fois quelque peu mise au second plan, au profit d'Ezio. Les retours au présent sont par conséquents moins fréquents, et le joueur s'en trouve d'avantage impliqué dans l'aventure. Cependant, cela n'empêche pas au scénario "du présent" d'évoluer, notamment avec la fuite de Desmond des locaux des Templiers, qui intervient très vite au début de l'aventure. Après quelques années d'insouciance marquant son adolescence, le charismatique et quelque peu insouciant Ezio découvre que son père et ses frères se sont fait arrêter et que lui ainsi que le reste de sa famille sont en danger. Ce sera à lui désormais de prendre en main la famille, de découvrir qui se cache derrière le complot, de revêtir sa cape d'assassin et d'assouvir sa vengeance.

La construction de l'histoire et du déroulement du jeu est mieux amenée que dans le premier épisode. On ne retrouve plus les mêmes schémas se répétant inlassablement à chaque nouvelle cible à assassiner. Cette fois les nombreuses missions sont véritablement très variées, et pour la plupart intéressantes. Un très bon point qui corrige le principal défaut du premier jeu. Même les missions secondaires sont pour la plupart intéressantes, et plusieurs d'entre elles peuvent sans problème être évitées si on le souhaite. La liberté s'en trouve renforcée, et du coup on n'est pas si loin de l'ouverture de jeu que propose un GTA.

La prise en main est toujours aussi aisée et intuitive avec les boutons de la manette qui sont calqués sur une sorte de "marionnette humaine". Y contrôle la tête et la vision, A pour les jambes (sprint, saut, esquive), X pour la main armée et B pour la main libre. L'action de chaque touche est modulée en fonction du contexte et de l'activation ou non du profil actif (gâchette droite) modulant l'intensité de chaque mouvement. Une roue des armes fait son apparition avec la touche RB et permet de sélectionner l'un des nombreux accessoires ou armes à disposition. Si le héros que l'on incarne est tout aussi agile qu'Altair pour escalader les murs et sauter d'un toit à un autre, de nouveaux mouvements sont apparus (probablement suite aux quelques 300 ans de progrès technologiques séparant les Croisades de la Renaissance). Ezio peut désormais et notamment plaquer des ennemis au sol, désarmer ses adversaires, nager, ramer, utiliser sa vision d'aigle à cheval, et utiliser deux lames secrètes. Côté adversaires, si on assiste à l'apparition de nouvelles classes de gardes (traqueurs, agiles, brutes), force est de constater que l'IA est par moments vite bernée dès qu'elle perd notre trace visuelle.

Autre nouveauté importante : un système économique fait son apparition. On gagne de l'argent en accomplissant des missions, en trouvant des trésors, en volant les gens, en fouillant les cadavres, ou encore en investissant et en rénovant Monterrigioni, la ville natale de la famille Auditore, ce qui permet de recevoir ensuite un revenu régulier. Tout cet argent peut être dépensé dans plusieurs échoppes pour acheter des armures, des armes (épées, armes d'hast, poignards), des potions de soin, du poison, des teintures de tunique, des tableaux d'artistes de la Renaissance qui décoreront la villa de Monterrigioni, ou encore engager des mercenaires, des voleurs et des prostituées pour distraire des gardes.

Outre les missions liées à l'histoire principale, Ezio peut explorer une demi-douzaine de tombeaux d'assassins, dans des séquences acrobatiques à la Prince of Persia; mais également trouver des Codex qui seront traduits par notre ami Léonard de Vinci, ou encore chercher des glyphes cachés et résoudre ensuite des énigmes associées pour tenter d'en apprendre plus sur le fond de l'histoire. De quoi s'occuper sans aucune lassitude pendant 20 à 30 heures, selon son envie de tout découvrir ou d'aller au contraire à l'essentiel.

Les graphismes sont très réussis et nous aident à plonger sans peine dans Florence, Venise et quelques bourgades italiennes de la Renaissance; on s'y croirait. Les animations, variées et bien rendues ne sont pas en reste. Le tout est soutenu par des musiques autant inspirées que dans le premier volet, et toujours signées par Jesper Kyd, qui confirme ici son grand talent. Au niveau des quelques petits regrets restant, signalons que l'aspect social du jeu se résume uniquement à des tableaux de statistiques. Pour les classements de stats et d'éventuelles comparaisons, cela se fait seulement par internet, et non par le jeu. On aurait pu imaginer également quelques classements sur des parcours chronométrés, mais rien de cela ici. Dommage. Ubisoft lance avec Assassin's Creed II son nouveau système communautaire Uplay, qui est censé apporter partage de contenu, aide, liste d'amis et déblocage de quelques bonus pour chaque jeu. Actuellement en phase bêta, seuls les bonus sont pour l'instant disponibles, et en l'état il aurait été plus pratique de les intégrer directement et simplement au jeu, sans cette surcouche artificielle, peu pratique et lourde qu'est Uplay (pour le moment en tous cas).

Au final, Assassin's Creed II reprend tous les éléments ayant fait le succès du premier épisode en corrigeant le principal défaut, avec des missions secondaires qui sont cette fois bien plus variées et intéressantes. Le jeu offre une grande liberté d'action, un scénario intéressant et bien amené, une bonne jouabilité, une réalisation impeccable et des villes superbes à explorer. On pardonne volontiers quelques petites faiblesses de l'IA, un système Uplay qui en est à ses balbutiements et l'absence de classements. Et on n'attend qu'une chose : pouvoir se plonger rapidement dans sa suite qui semble évidente, au vu de la fin de ce très réussi ACII. Probablement le meilleur jeu d'action-aventure de cette année 2009.

Max73 - 17.12.2009



 
LES PLUS
LES MOINS
 
 

Réalisation soignée
Missions variées
Liberté de jeu
Prenant et riche
_________________________

IA parfois moyenne
Pas de classements
Uplay pas au point

_________________________

 
 
Technique :
 
Graphismes :
Son :
Jouabilité :
Durée de vie :
 
Note : 9/10